Quelques heures après la prestation de serment du nouveau président du Mali ce lundi 07 juin, Choguel Maïga a été nommé premier ministre chargé de former un gouvernement. L’ingénieur titulaire d’un doctorat en télécommunications prend les commandes de la nouvelle équipe au moment où les défis à relever sont nombreux. Sur les traces d’un « taureau politique » passées en revue par la RFI.
Ce lundi 7 juin 2021, un peu plus de trente ans après la révolution malienne, il prend définitivement sa revanche en accédant à la primature. Ses blessures se cicatrisent probablement. Car son parcours politique a été semé d’embûches.
De la ténacité, cet ingénieur titulaire d’un doctorat en télécommunications en a fait preuve tout au long de son cursus scolaire et universitaire.
La scène se déroule en 1997. Les vannes de la démocratie et du multipartisme sont ouvertes depuis six ans au Mali. Choguel Maïga est président du Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR) qui se réclame de l’ex-parti unique balayé par une insurrection populaire. Il est considéré comme un « pestiféré » par toute la classe politique malienne qui a pour slogan « Vive le changement ! ». Il est quasiment seul contre tous, boudé par une grande partie de la presse.
L’homme sera ministre à deux reprises. En 2002, pour quelques années, il détient le portefeuille de l’Industrie et du Commerce. En 2015, il revient au gouvernement, plus précisément au ministère de l’Économie numérique et de la Communication.
Le M5, signe de retour…
Mais s’il est vraiment revenu sur le devant de la scène, c’est à cause de sa posture au sein du M5-RFP, mouvement hétéroclite qui a contribué à la chute de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta, « IBK ».
Créé le 5 juin 2020 et composé de partis et de mouvements politiques, le Rassemblement des forces patriotiques a désigné Choguel Maïga comme son « président du Comité stratégique ».
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