Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et face à la menace terroriste en Afrique de l’Ouest, les Américains vont mettre la main à la poche. Il s’agit d’un fonds en direction de trois pays côtiers Africains sur le long terme. Ce fonds permettra d’aider la Côte d’Ivoire, le Togo et le Bénin « en raison des capacités de ces gouvernements qui n’ont jamais été confrontés à une telle menace », a indiqué, vendredi 8 avril 2023, Michael Heath, secrétaire d’État en charge de la sous-région.
La menace sur ces trois pays est « bourgeonnante » et Washington évalue les outils dont ils ont besoin. « Le Nord de ces territoires a des ressources limitées. Nous voulons aider les gouvernements qui sont les plus intéressés par une approche globale et une bonne gouvernance », a indiqué Gregory LoGerfo, en charge du terrorisme au département d’État.
Ces promesses viennent à la suite de l’annonce faite à Accra par Kamala Harris, en mars.
Au Ghana, la vice-présidente américaine a promis 100 millions de dollars sur dix ans pour renforcer la résilience des régions côtières en Afrique de l’Ouest, une aide pas forcément centrée sur le militaire. Le département d’État insiste par exemple sur le besoin de renforcer l’arsenal juridique pour aider à distinguer réfugiés fuyant le Sahel et menaces sécuritaires.
C’est un soutien en tout cas qui n’est pas forcément étranger à la présence des paramilitaires russes de Wagner qui étendent leur influence. « Ils ne sont pas dans ces pays, mais ils profitent de l’instabilité partout où ils la trouvent », a indiqué Michael Heath.
Les responsables du département d’État américain estiment que les zones côtières d’Afrique de l’Ouest ne pourraient être gagnées par la violence qu’en cas de débordement en provenance du nord, dans la bande sahélienne, mais rappellent que l’instabilité peut se nourrir de facteurs locaux et de rivalités pour les ressources aggravées par le changement climatique.