Préoccupée par l’avenir des jeunes filles au Togo, l’Association Petite Sœur à Sœur (PSAS) doigte d’une main gauche la prostitution. Pour mettre une croix sur cette pratique devenue habituelle, elle a organisé une rencontre le jeudi 29 avril dernier avec les autorités administratives et traditionnelles de la commune de Lomé. L’objectif étant de convaincre ces jeunes filles pour l’abandon de ces pratiques en leur proposant des alternatives équivalentes.
Cette réunion à laquelle plusieurs personnalités de la commune de Lomé ont participé était placée selon “gapola”, sous le thème: « La contribution des autorités étatiques et traditionnelles à la lutte contre la prostitution des jeunes filles ».
Une idée née du projet « Amélioration des conditions de vie et de la santé des filles et des jeunes femmes vulnérables et leurs familles ». Financé par l’Action Medeor et le Ministère Fédéral Allemand chargé de la coopération économique et du développement (BMZ), ce projet piloté par PSAS compte changer la mentalité de ces dernières, par le biais de leurs dirigeants.
Ainsi, elle a au cours de cette réunion de sensibilisation, d’abord, attiré l’attention des acteurs politiques, traditionnels sur le phénomène de la prostitution des jeunes filles et ses conséquences. Ensuite, elle veut convaincre à trouver des alternatives concrètes pouvant les détourner de cette réalité et faire d’elles de prochaines actrices de lutte contre ce phénomène.
« Nous allons faire des présentations sur l’ampleur du phénomène, les conséquences et les endroits où ces activités se déroulent. Ensuite, nous allons identifier avec ces leaders des actions concrètes qu’ils peuvent mener dans leur localité respective », a rappelé Mme Ama Yawo-Akokotse, Directrice exécutive de l’Association PSAS.
Ainsi, parmi les propositions donner par la PSAS, nous notons le renforcement économique de ces jeunes filles par des formations à des activités génératrices de revenus.
Silete-Tsitsia Bamezon III, Chef du quartier de Kodjoviakope, a aussi profiter de cette occasion, pour réveler les efforts déjà entrepris par les autorités traditionnelles dans cette lutte. « Nous allons de temps en temps dans les ghettos pour les moraliser, les conscientiser », a-t-il souligné.
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