L’Union africaine (UA) a exprimé son inquiétude face aux récentes allégations du président américain Donald Trump concernant la complicité du gouvernement nigérian dans les meurtres ciblés de chrétiens.
Dans un communiqué publié vendredi soir, la Commission de l’UA a rejeté toute menace d’action militaire unilatérale contre le pays le plus peuplé d’Afrique, réaffirmant son « engagement indéfectible » envers la souveraineté du Nigeria et ses garanties constitutionnelles de liberté religieuse.
Le bloc continental de 55 membres a également souligné les principes de souveraineté, de non-ingérence, de liberté religieuse et d’État de droit, tels qu’ils sont inscrits dans l’Acte constitutif de l’UA et les instruments connexes. « Le Nigeria est un Etat membre précieux et de longue date de l’Union africaine, qui joue un rôle clé dans la stabilité régionale, la lutte contre le terrorisme, les initiatives de maintien de la paix et l’intégration continentale », souligne le communiqué.
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Le communiqué du bloc panafricain fait suite à une publication récente de Donald Trump sur les réseaux sociaux, dans laquelle il affirmait que des milliers de chrétiens ont été tués au Nigeria par des « islamistes radicaux » responsables de ce « massacre », provoqué en outre le Nigeria « paye particulièrement préoccupant ».
De son côté, le gouvernement nigérian avait qualifié cette désignation d' »inexacte », réaffirmant dans le même temps son engagement à protéger ses citoyens, à préserver la liberté religieuse et à lutter contre l’extrémisme violent. « Toute intervention extérieure doit respecter la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’unité du Nigeria », a affirmé la Commission de l’UA, insistant sur le plein respect du droit souverain du Nigeria à gérer ses affaires intérieures, notamment la sécurité, la liberté religieuse et les droits de l’homme, conformément à sa constitution et à ses obligations internationales.
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Le bloc a par exhorté ses partenaires extérieurs, y compris les Etats-Unis, à privilégier le dialogue diplomatique, le partage de renseignements et les partenariats de renforcement des capacités avec le Nigeria plutôt que d’utiliser à des ailleurs des menaces unilatérales d’intervention militaire, susceptibles de mettre en danger la paix continentale, la stabilité régionale et les normes de l’UA en matière de gestion pacifique des conflits.
Xinhua
