L’Organisation internationale pour les migrations (OIM), l’agence migratoire des Nations unies, a appelé mercredi à des efforts coordonnés pour mettre un terme à la traite d’êtres humains depuis la Corne de l’Afrique vers le Yémen et les pays du Golfe.
L’OIM a exhorté les gouvernements, les agences de maintien de l’ordre, les services publics et la société civile à renforcer leurs efforts pour améliorer la prévention, l’identification et l’aide aux victimes et survivants ainsi que pour mettre fin à l’impunité des coupables.
“On estime que 36,6 millions de personnes ont été touchées en Ethiopie, en Somalie, au Kenya et à Djibouti. De nombreux migrants deviennent les victimes et les proies des trafiquants”, a indiqué l’OIM dans un communiqué publié à Nairobi, capitale du Kenya, en amont de la Journée mondiale de lutte contre la traite d’êtres humains qui est célébrée le 30 juillet.
D’après l’agence migratoire onusienne, les femmes et les filles constituent toujours le groupe le plus vulnérable puisqu’elles représentent environ 70 % des victimes de trafic. L’OIM a précisé que sur l’ensemble des personnes victimes de traite identifiées dans la Corne de l’Afrique et l’Afrique de l’Est, 78 % étaient des femmes pour 22 % d’hommes.
L’organisation appelle également à une hausse des financements pour apporter une aide et une protection vitales aux victimes de traite de la Corne de l’Afrique.
Chaque année, des milliers de migrants quittent les pays de la Corne de l’Afrique, principalement l’Ethiopie et la Somalie, et empruntent la route migratoire de l’est vers les pays du Golfe pour y trouver des opportunités d’emploi. Un grand nombre de migrants effectuent cette dangereuse traversée de la ville côtière djiboutienne d’Obock vers le Yémen, puis cheminent par voie terrestre vers les frontières du Yémen en direction de l’Arabie saoudite, Oman et les Emirats arabes unis, selon l’OIM. Fin
Xinhua