Récépissé N° 0010 / HAAC / 12-2020 / pl / P

LLOYD’S 2025 : le Port autonome de Lomé consolide sa position de leader ouest-africain

Le Togo confirme son ambition de devenir un hub logistique majeur sur la côte ouest-africaine. Pour la cinquième année consécutive, le Port autonome de Lomé (PAL) figure dans le prestigieux classement des 100 premiers ports à conteneurs du monde, publié par la Lloyd’s List. Cette reconnaissance internationale témoigne des efforts constants du pays pour moderniser ses infrastructures et optimiser ses prestations logistiques. La nouvelle progression du Port Autonome de Lomé dans ce palmarès renforce son rôle stratégique pour le commerce dans la sous-région.

Selon la dernière édition du classement, le Port de Lomé se hisse à la 92e place mondiale, gagnant ainsi une position par rapport à l’année précédente. Cette avancée s’inscrit dans une tendance de fond, illustrée par cinq places gagnées sur les cinq dernières années.
Cette performance est soutenue par un trafic en forte croissance. En effet, le Port de Lomé a traité 2,06 millions d’EVP (Équivalent Vingt Pieds) en 2024, marquant une hausse significative de 8% par rapport à l’année antérieure (1,9 million d’EVP). Le PAL confirme par la même occasion sa position de cinquième port continental, derrière Tanger Med (Maroc), Port-Saïd et Alexandrie (Égypte), et Durban (Afrique du Sud). Il demeure l’unique plateforme portuaire d’Afrique subsaharienne à figurer dans ce classement de référence.

Le secret d’un hub logistique régional
Le succès du Port Autonome de Lomé repose sur des atouts structurels et des réformes ciblées. La principale force du PAL réside dans son statut de seul port en eau profonde de la sous-région ouest-africaine. Il bénéficie ainsi d’un tirant d’eau naturellement profond qui lui permet d’accueillir les plus grands navires de ligne, renforçant son attractivité face à la concurrence.

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Cette progression est également largement attribuable à la croissance du segment de transbordement. Celui-ci a été développé grâce à des partenariats stratégiques avec des acteurs majeurs du secteur maritime et à la mise en œuvre de réformes visant l’efficacité de la chaîne logistique. Parmi les mesures clés, on note la dématérialisation des procédures et les réformes engagées par l’Office togolais des recettes (OTR). Surtout, la mise en place d’un système de fenêtres d’accostage fixe a permis de réduire drastiquement le temps d’attente des porte-conteneurs sur rade, passant d’une moyenne de huit jours à seulement deux heures.
Afin de maintenir le cap de la compétitivité, les investissements dans les infrastructures se poursuivent. De récents travaux de dragage du terminal à conteneurs ont été achevés, permettant d’approfondir le chenal d’accès à 18,6 mètres et d’élargir le cercle d’évitage à 550 mètres. Ces aménagements sont cruciaux pour pouvoir accueillir davantage de navires de taille géante.

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De plus, le Port de Lomé capitalise sur son rôle de porte d’entrée vers les pays de l’hinterland, notamment le Mali, le Burkina Faso, et le Niger. Il est le point de connexion principal avec des infrastructures complémentaires comme le Port Sec d’Adétikopé, un maillon essentiel pour fluidifier les flux de marchandises vers l’intérieur du continent.
L’administration portuaire annonce d’ores et déjà de nouveaux investissements pour renforcer ces infrastructures et consolider la position de la plateforme parmi les meilleures de la planète.

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