La foire Adjafi a initié deux journées de promotion du riz togolais les 2 et 3 septembre derniers. C’était à travers une caravane qui a sillonné des artères de la préfecture d’Agoè et du grand Lomé. Plusieurs acteurs du secteur du riz togolais étaient au rendez-vous de ces journées de promotion marquées par un panel qui a porté sur le thème ” la compétitivité du riz togolais sur le marché national et international, le défi lié au conditionnement et à l’emballage”
Le panel a rassemblé des acteurs intervenant dans la promotion du riz togolais et des responsables du ministère de l’Agriculture et celui du Commerce.
Troisième aliment le plus consommé au Togo
La rencontre visait à permettre aux promoteurs du riz togolais de pouvoir mieux en découvrir les opportunités, et aux consommateurs de pouvoir connaître les raisons qui exigent la consommation de ce riz.
Le riz est l’un des céréales le plus produits dans le monde et troisième aliment le plus consommé au Togo, après le maïs et le sorgho. Ainsi, le secteur rizicole est l’un des secteurs prioritaires et porteurs. Ce qui a poussé les autorités publiques à prendre des initiatives telles que: la mise en place d’une stratégie nationale du développement de la riziculture. Cette stratégie vise à une augmentation de surface cultivable et de la quantité de production et aussi des implications sur la satisfaction de la demande et surtout permettre la limitation sur les importations du riz.
Rendre compétitif le riz togolais
Les panélistes ont planché sur l’état des lieux, ce qui se fait sur le terrain au niveau des acteurs, comment ensemble réfléchir pour rendre compétitif le riz togolais sur le marché national et international. L’occasion a permis aux acteurs publics comme privés de trouver quelques pistes de solutions après avoir identifié les problèmes dont ils souffrent.
La directrice de la consommation locale au ministère du Commerce, de l’industrie et de la promotion de la consommation locale, Mme Adovon, paneliste, a rappelé que le thème retenu est révélateur et s’inscrit dans le volet socioéconomique de l’heure. Elle a souligné que le secteur du riz est un secteur prioritaire pour le gouvernement. C’est pourquoi, il a institué un cadre et un règlement qui encadre la production, la commercialisation et l’importation de ce riz. Elle a aussi invité les producteurs à respecter certaines normes pour l’importation de leur produit. D’où ils sont appelés à remplir des questionnaires pour l’importation du riz. Ce qui rentre dans l’optique de protéger les producteurs locaux du riz et permettre la réduction des importations.
Le représentant du ministère de l’Agriculture, M. Dissiram Gnoungo, a remarqué que le riz togolais est véritablement concurrencé sur le terrain par les riz importés mais “malgré cette concurrence, il faut reconnaître que les acteurs mènent un certain nombre d’action qui font que de plus en plus le togolais s’intéresse au riz local. C’est le cas du riz de kovié. Déjà le simple fait d’identifier une variété de riz à une localité de chez nous, témoigne de l’intérêt que nous avons pour cette culture”, a t-il signifié.
Le problème évoqué par les acteurs du monde du riz tourne autour de la question de l’emballage et du financement. Pour encourager ceux-ci, Mme Adovon a relevé que des structures de fabrication d’emballages sont en cours d’installation dans le pays et que des actions sont en cours d’exécution par le gouvernement togolais pour protéger le riz local avec le concours de l’institut national de productivité.
Pour augmenter la production annuelle du riz, le Togo a misé sur un mécanisme dénommé la Stratégie nationale de développement de la riziculture (SNDR) en 2010. À travers cet outil des organismes de financements de l’agriculture en général et de la filière du riz en particulier ont été créés. Le projet estimé à plus de 22 millions de dollars US a consacré 24% au riz.