Dans les marchés, une poignée de tomates ou de gingembres coûte plus cher qu’hier. Pour une course, le prix de la taxi-moto a également changé. Ces gestes simples traduisent une réalité plus vaste : l’inflation. Pour mieux la mesurer, le Togo vient de présenter à Lomé la nouvelle version de son Indice harmonisé des prix à la consommation (IHPC), désormais calculé sur la base 2023.
Utilisé depuis 1998 dans l’espace Uemoa, l’IHPC est un outil essentiel pour suivre l’évolution des prix et orienter les politiques économiques. « Le nouvel indice prend en compte les évolutions de la structure de consommation des ménages et les standards de la nomenclature internationale COICOP 2018 », a déclaré le directeur général de l’Inseed, Akoly Gentry.
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La rénovation élargit le panier de biens et services suivis de 647 à 810 produits, avec près de 36 000 relevés de prix effectués dans 4 790 points de vente à travers le pays. L’alimentation et le logement reculent en poids relatif, tandis que santé, transport, communication et services gagnent en importance.
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Selon l’Inseed, l’inflation annuelle a culminé autour de 7 à 8 % en 2022, avant de refluer à 5 % en 2023 et environ 3 % en 2024.
Appuyé par la Commission de l’Uemoa, la Banque mondiale et le FMI, ce nouvel IHPC devient un instrument de référence. Derrière les chiffres, il raconte une histoire bien tangible : celle du quotidien des ménages togolais, entre contraintes budgétaires et espoirs d’équilibre.