Tapages, cris, sons musicaux et prêches avec des hauts parleurs assourdissants, telles sont les dérives des lieux de cultes bruyants. Source de perturbation de la tranquillité publique, les nuisances sonores deviennent prégnantes compte tenu de la prolifération des lieux de culte. Pour pallier cette situation, la direction des Cultes du Togo a pris des mesures décisives pour mettre fin à ces troubles sonores.
Dans une lettre du 8 septembre 2023, adressée aux présidents des fédérations religieuses du pays, la direction des Cultes dit explicitement que : « les nouvelles implantations des lieux de cultes sont formellement interdites. Les jours officiels de culte sont les dimanches, pour les confessions d’obédience chrétienne et les vendredis pour les confessions d’obédience musulmane. Il est formellement interdit les célébrations en semaine. Les célébrations de cultes endogènes qui mobilisent foule et sonorités de tous genres, de même que les prêches des ambulants qui sillonnent les quartiers et les rues, et qui occupent les carrefours sont soumises à une autorisation préalable de l’autorité administrative ».
La liberté de culte et de religion est une liberté garantie par la constitution togolaise. Acteur essentiel de l’équilibre spirituel, les lieux de culte jouent un rôle essentiel dans la vie religieuse des citoyens. Mais depuis quelques années, la jouissance de ce droit extrapole le cadre légal et règlementaire établi. C’est dans ce cadre que cette lettre vient inviter les acteurs religieux à se conformer au principe de la tranquillité publique des citoyens togolais. Les autorités religieuses sont donc maintenant appelées à prendre des mesures concrètes pour atténuer les nuisances sonores générées par leurs lieux de culte. Ces mesures vont donc permettre d’améliorer la coexistence pacifique entre les lieux de culte et les quartiers résidentiels.
Déjà, le jeudi 31 août 2023, la direction des cultes a conduit un atelier de restitution des travaux d’élaboration d’un manuel à l’usage des acteurs impliqués dans la gestion des nuisances sonores.Préfets et maires, représentants des ministères sectoriels, police nationale, gendarmerie nationale, chefs traditionnels et leaders religieux, ont participé à cet atelier. Une occasion de renforcer la sensibilisation et doter d’outils nécessaires les acteurs impliqués afin de gérer efficacement les nuisances sonores des lieux de culte.