Liberté d’expression : le gouvernement appelle au civisme sur les réseaux sociaux

Dans un contexte national sous haute tension, entre débats constitutionnels et échéances électorales imminentes, les réseaux sociaux sont devenus un champ de bataille. Dans un communiqué conjoint du 07 avril, le Garde des sceaux et le ministre de la Sécurité appellent à une prise de conscience collective. Car si la liberté d’expression reste un pilier démocratique, elle « demeure primordiale, dans le respect des lois et règlements en vigueur ».

Dans ce communiqué, les ministres font état d’un constat amer : certains internautes s’érigent en colporteurs de rumeurs, par ignorance, ou pire, par dessein. Le communiqué pointe « des informations dénuées de tout fondement et susceptibles de provoquer des troubles à l’ordre public ». Une dérive qui inquiète, tant elle fragilise la cohésion nationale.

Les ministres rappellent que le droit de dire n’est pas le droit de nuire. Partager une publication n’est pas un acte anodin. C’est un choix, un engagement et désormais, une responsabilité légale. « Le relai d’informations via les médias traditionnels ou par le truchement des réseaux sociaux reste soumis au respect de la déontologie et de l’éthique », précise le communiqué.

La frontière est ténue entre opinion et infraction. Diffamation, calomnie, désinformation : les armes numériques sont nombreuses, et les sanctions le sont tout autant. Les auteurs et leurs complices s’exposent à « la rigueur de la loi ». Et le rappel est pointu : les lois sur la cybersécurité, la presse ou encore la protection des données personnelles ne sont pas des textes dormants.

Mais au-delà de la menace judiciaire, c’est un appel à la conscience qui est lancé. Le gouvernement invite chacun à « faire preuve de parcimonie, de responsabilité et de vérification de toute information avant sa redistribution ». Dans un monde où le partage précède souvent la réflexion, cette injonction résonne comme une urgence.

Un environnement numérique sain est une condition essentielle à la démocratie. « La promotion d’un environnement médiatique et numérique sûr pour tous demeure un élément fondamental pour la protection des libertés individuelles et publiques », rappelle le communiqué.

En ces temps d’incertitude, l’État appelle les citoyens à répondre par le discernement, la retenue, et un sens aigu du civisme.

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