Comme le souligne Radio France internationale (RFI), « dans une décision rendue jeudi 28 mai, la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) a décidé de révoquer une partie des conditions de mise en liberté imposées à Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, toujours en attente de leur procès en appel pour crimes contre l’humanité ».
Nouvel épisode dans l’affaire Gbagbo et Blé Goudé : « Les deux hommes ne seront plus empêchés de se déplacer en dehors des limites de la municipalité dans laquelle ils résident. Ils n’auront plus à remettre au greffe toutes les pièces d’identité dont ils disposent, en particulier leur passeport. Ils ne devront plus se présenter chaque semaine auprès des autorités de l’Etat d’accueil ou auprès du greffe. Ils ne devront enfin plus se conformer à toute autre condition imposée par l’Etat dans lequel ils seront libérés. Les autres conditions restent en vigueur ».
Grosso-modo, « Charles Blé Goudé et Laurent Gbagbo sont plus libres de leurs mouvements qu’ils ne l’étaient auparavant. Ils peuvent aller vivre dans un des 134 Etats parties au statut de Rome et donc en Côte d’Ivoire, à condition toutefois que les autorités du pays acceptent de les accueillir », explique RFI.
Calcul politique
Il ne fait aucun doute que ce revirement n’est ni plus ni moins que du pain béni pour les militants du Front populaire ivoirien. Une question peut tarauder. A seulement cinq (05) mois de la présidentielle, les deux hommes (ou l’un d’entre eux) ne voudraient-ils pas participer à la grande joute ? Ce n’est pas exclu. Ceci rebattrait les cartes politiques et imprimerait un nouveau rythme sociopolitique à la Côte d’Ivoire. Pour le moment, Gbagbo ne laisse transparaître aucun signe. Charles Blé Goudé en revanche, a transformé son organisation, le Cojep, en parti politique l’année passée et ne cache véritablement pas ses ambitions.
Mais…
« La justice ivoirienne attend de pied ferme les deux hommes politiques pour deux affaires dans lesquelles ils ont chacun été condamnés par contumace à vingt (20) ans de prison. Celle dite du « braquage de la Bceao » pour Laurent Gbagbo, et une condamnation pour actes de torture, homicides volontaires et viol pour Charles Blé Goudé ». L’avenir nous situera.
Augustin Akey