Un nouvel instrument financier pour aider les jeunes entreprises innovantes africaines à faire face aux impacts économiques de la pandémie de COVID-19 vient de voir le jour. Il s’agit de Bridge Fund et porté par Digital Africa dont son déploiement est possible grace à Proparco, filiale de l’Agence française de développement dédiée au secteur privé.
Ce nouveau fonds de « financement provisoire » (‘bridge finance’) doit permettre aux acteurs de l’économie numérique de poursuivre leur développement entre deux levées de fonds. Le projet a reçu un accueil très favorable lors du webinaire de présentation en présence d’une centaine de participants, rassemblant une sélection d’entreprises potentiellement éligibles, de co-investisseurs pressentis et de journalistes selon le confrère « info-Afrique ».
Le confrère précise que les sociétés retenues pourront recevoir un prêt qui s’apparente à un crédit-relai, à des conditions attractives et d’une durée pouvant aller jusqu’à 24 mois. Les tickets, compris entre 200 000 et 600 000 euros, devront être co-financés par des investisseurs déjà actifs sur le continent. Comme l’indique Tomi Davies, Directeur des Investissements chez Greentec Capital, fondateur de l’African Business Angel Network et parrain officiel, « avec ce fonds, Digital Africa démontre clairement son engagement envers les entreprises numériques les plus prometteuses de notre continent, en offrant aux investisseurs un effet de levier sur leurs investissements existants. J’encourage les investisseurs ‘early stage’ et les jeunes entreprises technologiques à considérer, parmi les options s’offrant à eux, ce fonds de transition entre deux cycles de financement ».
Directrice exécutive de Digital Africa, Stéphan-Éloïse Gras a, quant à elle, souligné pourquoi les investisseurs peuvent légitimement considérer l’économie numérique comme une opportunité majeure. « Les innovations tech ont un potentiel certain pour transformer positivement tous les secteurs d’activité, ce qui fait des entrepreneurs numériques l’une des clefs de la relance économique africaine et donne tout son sens à la création de ce fonds de bridge ». Les projets retenus devront ainsi mettre la technologie au service d’autres secteurs structurants de l’économie africaine, tels que l’agriculture et la transformation agricole, l’accès et la distribution d’énergie, l’éducation, la santé, l’inclusion financière, la logistique, les services collectifs essentiels comme la gestion de l’eau ou des déchets, et la mobilité verte.
Les entreprises candidates devront en outre avoir au moins 18 mois d’existence, réaliser 75% de leur chiffre d’affaires, d’un minimum de 200 000 euros, sur le continent ou y faire travailler au moins la moitié de leurs équipes. « Les sociétés visées devront en outre déjà avoir fait la preuve de leur modèle économique et avoir réussi une première levée de fonds. La démarche que nous avons retenue est donc vraiment d’accompagner la croissance, et partant, le passage à l’échelle des projets » a précisé lors de la session de présentation Johann Choux, Responsable des investissements en Venture Capital chez Proparco.
Conscients des difficultés auxquelles sont confrontées les jeunes entreprises à fort potentiel, Digital Africa et Proparco travaillent à l’élaboration d’un processus simplifié et rapide, tant pour l’examen des dossiers, qui prendra au plus 8 semaines, que pour la contractualisation et l’attribution des fonds. La première étape consiste en un questionnaire visant à permettre aux entreprises intéressées de vérifier leur éligibilité, et qui est disponible sur le site : https://bridge.digital-africa.co
Les structures d’investissements intéressées par ce projet peuvent dès à présent contacter Digital Africa ou Proparco pour explorer les possibilités de partenariat.
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Un commentaire
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