Le Togo a adopté un Plan opérationnel de gestion de la transhumance, pour une gestion apaisée du phénomène à travers la coexistence pacifique entre les différentes communautés touchées. En dépit de ce document et de l’idée qui le sous-tend, la campagne de transhumance pour le compte de l’année 2020 a fait 12 pertes en vies humaines et 130 dévastations de champs.
Ce qui a amené à verser une somme de 9 699 800 francs Cfa aux victimes. Le bilan est fait lors de l’atelier bilan sur la transhumance, tenu du 19 au 21 novembre 2020 à Kara, précise le Bi-hebdomadaire « l’Union » dans sa parution N°1390 du 24 novembre 2020.
Pour le ministre de la Sécurité et de la protection civile, Général Yark Damehame «12 morts, c’est trop pour notre pays. J’invite tous les acteurs à assumer leurs responsabilités pour une gestion plus apaisée des campagnes prochaines ». Et son collègue de l’Agriculture, de l’élevage et du développement rural, Antoine Gbégbéni, d’insister : « nous avons la lourde responsabilité de prendre des mesures synergiques afin de limiter les dérives constatées ». Invitant les acteurs à collaborer davantage.
Des recommandations….
Le confrère précise que plusieurs recommandations sont formulées pour une prochaine campagne sans dégâts, notamment : commanditer une étude approfondie sur l’étendue des espaces; la disponibilité en forages et en eau pour le ranching; acquérir les domaines pour les zones d’aménagement de production bovine; suivant le code foncier et domanial en vigueur; mobiliser les ressources pour assurer le fonctionnement et la pérennité des aménagements pastoraux et infrastructures agropastorales sur les territoires; impliquer l’interprofession dans la gestion de la transhumance; prendre en compte l’activité agropastorale dans les documents stratégiques (plan de développement) des communes, pour un meilleur développement socio-économique des territoires.
Il relève que c’est l’entrée précoce et le départ tardif des transhumants, le non-respect des points d’entrées, le pâturage nocturne, la complicité des éleveurs sédentaires qui ne dénoncent pas les fautifs, le déplacement des transhumants hors des couloirs de passage préalablement tracés qui expliquent les conflits et de frictions entre les bouviers nomades, les producteurs agricoles sédentaires et les propriétaires terriens.
La campagne de transhumance 2020 au Togo a débuté le vendredi 31 janvier 2020 et a pris officiellement fin le dimanche 31 mai 2020.
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