La Grappe des organisations féministes du Togo (Goft) tient à l’efficacité des actions de ses membres. Avec l’appui du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), elle a tenu du 11 au 13 décembre 2025 à Lomé, un séminaire de renforcement de capacités de ses membres.
Durant 3 jours, il a été question de renforcer leurs capacités organisationnelles et techniques en vue de soutenir leur pouvoir d’agir et leur rayonnement au niveau local, national et international.
Faîtière des organisations féministes, la Goft a été portée sur les fonts baptismaux pour faire entendre les voix et agir pour la promotion et la défense des droits des femmes, éliminer les violences basées sur le genre et promouvoir le respect des droits des personnes handicapées.
Suivez notre chaîne WhatsApp ici
Portée par la mission de soutenir la participation des femmes et des organisations féministes à tous les niveaux de décision et de contribuer à rendre les politiques et actions plus équitables et inclusives, la grappe entend donc intensifier les actions de ses membres.
Lire aussi : Togo : 3 900 kits solaires distribués pour électrifier les zones rurales
Pourquoi renforcer les capacités ?
Le renforcement des capacités des membres de la Goft n’est pas fortuit. Intervenant à la veille de la réalisation de l’agenda 2030, il est en droite ligne du Plan stratégique 2026-2030, qui guidera sur les 5 prochaines années les actions de la Grappe.
« Cet atelier de trois jours marque un important tournant dans la vie de notre organisation et vise un intérêt à double objectif. Au-delà du renforcement de notre capacité et de notre positionnement en tant que structure féminine fédérée, nous travaillerons au cours de cette session sur le renforcement de notre efficacité opérationnelle afin d’assurer une gouvernance transparente féminine », a précisé au premier jour des travaux, la sénatrice Kabissa-Lamboni Confort, présidente nationale de la Goft.

En renforçant les capacités de ses membres, la Goft en tant qu’organisation féministe entend influencer les actions politiques communales en vue d’une meilleure intégration du genre et surtout de la prise en compte des besoins et intérêts des femmes et des jeunes filles. Plus spécifiquement, il s’agit de renforcer les capacités des organisations membres en leadership transformateur pour accélérer l’autonomisation des femmes, la réduction des VBG et améliorer la contribution des femmes à l’efficience et l’efficacité d’une gouvernance locale inclusive.
Lire aussi : 78ᵉ sommet de la Cédéao : Faure Gnassingbé échange avec ses pairs sur les enjeux politiques, sécuritaires et économiques
Aussi a-t-il été question, à travers cet atelier, d’améliorer les connaissances des participants sur la politique publique et les programmes prenant en compte les droits inclusifs des femmes et des filles. Au-delà, il a été question de doter les membres de la Goft d’outils pratiques, de les amener à maîtriser la communication des organisations, de valider le plan stratégique et de définir les prochaines étapes pour une mise en œuvre et un suivi efficace de ce plan stratégique.

Pour Letou Améyo, chargée de programme Genre et Droits humains, VBG, le soutien de l’UNFPA à l’initiative du Goft est essentiel.
« L’UNFPA, dont le mandat est fermement tourné vers la promotion de l’égalité des genres, la protection des droits des femmes et des filles ainsi que leur autonomisation, ne peut rester en marge de cette action de formation d’une entité (Goft) que nous voulons soft et imbattable », a-t-elle précisé.
Lire aussi : Transferts monétaires : le gouvernement togolais étend son filet social
Lors de l’ouverture des travaux, Flagbe Nukrunu Yaovi Edem, secrétaire général du ministère des Solidarités, du Genre, de la Famille et de la Protection des enfants, n’a pas manqué de réitérer le soutien du gouvernement à cette initiative.
«Le gouvernement sous le leadership du président du Conseil s’emploie à renforcer les mécanismes de participation citoyenne, de transparence et d’efficacité locale. Votre contribution en tant que réseau engagé pour le genre est donc essentielle pour assurer une gouvernance pleinement inclusive », a-t-il mentionné.