Le Togo renforce son engagement en faveur du secteur caféier africain

L’Organisation interafricaine du café (OIAC) a exprimé cette semaine sa satisfaction suite à la remise officielle par la République Togolaise de l’Instrument d’acceptation de l’accord 2020. Ce geste symbolique réaffirme la volonté du pays de jouer un rôle moteur dans la valorisation du secteur caféier africain.

Adopté lors de la 60ᵉ Assemblée Générale de l’OIAC au Ghana et entré en vigueur lors de la 63ᵉ session en Éthiopie en 2024, cet accord vise à renforcer la coopération entre les pays africains, optimiser la mise en valeur des productions locales et favoriser une plus grande implication des acteurs privés de la filière.

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Un engagement historique et constant

Le Togo occupe une place de choix au sein de l’OIAC depuis des décennies. Dès le 31 août 1961, il fut le premier État à rejoindre les onze nations fondatrices de l’organisation. En mai 2023, il s’est distingué en étant le premier pays à signer l’Accord 2020. La récente remise de l’Instrument d’acceptation confirme cette implication constante en faveur du développement du secteur.

Le secrétaire général de l’OIAC a tenu à remercier le président togolais et son gouvernement pour leur soutien sans faille à la filière caféière africaine. Il a également salué le rôle d’Enselme Gouthon, secrétaire général du Comité de coordination pour les filières café et cacao du Togo (CCFCC-Togo), ainsi que celui d’Awoki Panassa, haut-commissaire du Togo à Accra, qui ont représenté le pays lors de la cérémonie officielle.

Une reconnaissance continentale du café africain

Le café joue un rôle clé dans l’économie de nombreux pays africains. En février 2023, le 37ᵉ sommet des chefs d’État de l’Union Africaine a consacré cette dynamique en reconnaissant officiellement le café comme un produit stratégique dans l’Agenda 2063, à travers la déclaration de Kampala du G25.

Dans cette lancée, l’OIAC a obtenu un statut inédit en devenant une agence spécialisée de l’Union africaine pour le secteur caféier. Cette reconnaissance, unique en 64 ans d’existence de l’organisation, a été concrétisée par la signature des protocoles d’application et d’un mémorandum d’accord en novembre 2024, ouvrant de nouvelles perspectives pour la filière.

Un appel à une mobilisation accrue

Dans un contexte où l’intégration régionale s’intensifie, le secrétariat général de l’OIAC encourage les pays membres qui n’ont pas encore ratifié l’accord 2020 à accélérer le processus. L’objectif est de bâtir un secteur caféier plus robuste, intégré et résilient.

Avec son engagement actif et ses initiatives stratégiques, le Togo se positionne comme un acteur clé dans la gouvernance agricole africaine. La remise de l’Instrument d’acceptation de l’accord 2020 constitue une étape déterminante vers une plus grande souveraineté économique des nations africaines autour de leurs ressources essentielles.

L’Instrument d’acceptation est un document juridique par lequel un pays ratifie formellement un accord international, qui officialise son engagement à en respecter et appliquer les dispositions. Dans le cadre de l’Accord 2020 de l’OIAC, cette démarche marque une adhésion pleine et entière aux nouvelles orientations de l’organisation.

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