Le Togo va bénéficier désormais du Programme d’identification unique pour l’intégration régionale et l’inclusion en Afrique de l’Ouest (WURI). L’Association internationale de développement (IDA) de la Banque mondiale a débloqué 273 millions de dollars pour financer la deuxième phase du programme qui inclue en plus du Togo, le Bénin, le Burkina Faso et le Niger.
Le programme WURI est mis sur pied pour faciliter l’accès aux services à des millions de personnes, en particulier aux femmes et aux catégories sociales les plus pauvres. Il aidera à mettre en place des systèmes d’identification de base qui incluent toute personne présente physiquement sur le territoire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) indépendamment de sa nationalité, de sa citoyenneté ou de son statut juridique. Ce projet joue un rôle capital surtout en cette période de pandémie de coronavirus.
« Le programme WURI apportera aux pays des avantages considérables, tant au niveau national que régional. Les systèmes d’identification numérique de base peuvent jouer un rôle important dans la prestation des services de protection sociale, de santé et d’inclusion financière et sont plus importants que jamais dans la période que nous vivons actuellement avec le covid-19 », a déclaré Deborah Wetzel, directrice de l’intégration régionale en Afrique à la Banque mondiale.
« Dans le cadre de la crise covid-19, il est essentiel d’identifier et de fournir une protection sociale aux personnes employées dans le secteur informel, qui ne sont couvertes par aucun programme mais qui sont vulnérables et peuvent glisser dans la pauvreté. Le programme WURI peut soutenir les systèmes d’assurance sociale pour le secteur informel, qui sont interopérables avec les registres sociaux et s’appuient au niveau régional sur des plateformes d’identification de base » a renchérit Dena Ringold, directrice régionale pour le développement humain en Afrique à la Banque mondiale.
Le programme WURI a commencé en 2018. La Côte d’Ivoire et la Guinée sont les pays bénéficiaires de la première phase. Il est financé à hauteur de 395,1 millions de dollars.