Récépissé N° 0010 / HAAC / 12-2020 / pl / P

Le Togo fait de la prévention des catastrophes une priorité nationale

À l’occasion de la Journée internationale de prévention des catastrophes, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Calixte Batossie Madjoulba, a mis en lumière l’engagement ferme du gouvernement togolais en faveur d’une approche proactive de la gestion des risques.

Cette journée, célébrée chaque 13 octobre à l’échelle mondiale, a été l’opportunité de réaffirmer la volonté du pays d’investir dans la préparation plutôt que de simplement réagir aux désastres. L’objectif est clair : réduire de façon significative le coût humain, économique et social des urgences futures.

Un leadership éclairé face aux menaces

La planète connaît une recrudescence des catastrophes, souvent exacerbées par les changements climatiques et des pratiques de développement qui négligent la dimension du risque. Au Togo, l’impact le plus visible est l’érosion côtière, qui menace quotidiennement des infrastructures vitales, des zones d’habitation et des complexes hôteliers. Le gouvernement, sous le leadership du Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, a fait de ce défi une priorité.

Cette orientation stratégique se retrouve notamment dans l’Axe 3 de la Feuille de route gouvernementale 2020-2025, visant à placer le développement durable et l’anticipation des crises au cœur des actions nationales. Les pertes matérielles et économiques liées aux catastrophes naturelles compromettent les acquis du développement, rendant l’investissement préventif indispensable.

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Le thème mondial de cette année, « Financer la résilience, pas les catastrophes », est un puissant appel à l’inversion de logique. Les données internationales soutiennent cette approche : les Nations unies estiment qu’un système d’Alerte Précoce efficace peut réduire de plus de 30 % les pertes. De plus, la Banque mondiale avance que chaque dollar investi dans des infrastructures résilientes permet d’économiser quatre dollars en coûts de reconstruction ultérieurs.

Les chiffres sont sans appel : prévenir, c’est investir dans l’avenir. Pour le gouvernement, il s’agit d’adopter une démarche véritablement anticipatrice, mobilisant les ressources en amont afin de consolider la résilience collective face aux menaces.

Initiatives structurantes pour un Togo plus sûr

Pour traduire cette vision en actes, plusieurs initiatives majeures ont été lancées sur le territoire :

  • Système d’Alerte Précoce (SAP) : Lancement du plan opérationnel du SAP multirisque, capable de couvrir non seulement les risques d’inondations, mais aussi l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.
  • Cartographie et Surveillance : Élaboration d’une cartographie nationale des zones à risques et renforcement du réseau d’équipements hydrométéorologiques pour une meilleure prévision.
  • Résilience Agricole et Urbaine : Promotion de pratiques agricoles résilientes face aux dérèglements climatiques et extension du réseau d’assainissement dans les agglomérations urbaines et périurbaines.
  • Sensibilisation et Formation : Conduite de campagnes d’information, d’éducation et de communication intensives, et organisation régulière d’exercices de simulation pour préparer les populations.
  • Intégration et Engagement vert : Intégration de la réduction des risques dans les politiques sectorielles et poursuite des campagnes annuelles de reboisement, qui contribuent à l’ambition nationale de planter un milliard d’arbres d’ici 2030.

Le ministre a conclu son allocution en appelant à une mobilisation générale de tous les acteurs collectivités territoriales, société civile, secteur privé et partenaires techniques  afin de consolider ces efforts et de bâtir un Togo plus résilient et sécurisé.

 

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