La 78e session de l’Assemblée générale des Nations-Unies se poursuit au siège de l’organisation aux Etats-Unis. Ce jeudi 21 septembre, la succession des prises de parole de plusieurs dirigeants africains ou de leurs représentants s’est encore déroulée. Parmi ceux-ci le ministre des Affaires étrangères du Togo, le Prof Robert Dussey, a exprimé l’opposition de son pays face à la guerre.
La question d’une intervention armée de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest au Niger est toujours d’actualité. La crise que vit le Niger est d’ailleurs au cœur des interventions des représentants africains à l’ONU, entre ceux qui prônent une fermeté de la Cedeao et ceux qui s’opposent à une guerre sous n’importe quel prétexte.
Le Togo s’oppose à la guerre
Au cours de sa prise de parole à la tribune de l’ONU, le chef de la diplomatie togolaise, Prof. Robert Dussey, a rappelé l’état peu reluisant du monde. Pour lui, notre monde « est profondément malade et son état de pathologie nous interpelle à un niveau de responsabilité élevé ». L’Afrique particulièrement, est rendu vulnérable par entre autres, « la récurrence des conflits armés (..) et la dissémination du terrorisme international sur le continent ».
Aussi, le Togo appelle à soutenir les transitions en Afrique de l’ouest et « à investir plus dans la paix que nous n’investissons dans la guerre ». Le ministre a rappelé aux « protagonistes des différents conflits dans le monde (..) que la guerre est une négation de la dignité de la personne humaine ». M. Dussey a souligné que « le Togo est un pays de paix et le Togo s’oppose à la guerre quelque soient les raisons ».
Le ministre togolais a rappelé que depuis l’indépendance de son pays en 1960, jamais, il n’a « fait la guerre à ses voisins » ni « agressé ses voisins ou un quelconque pays » ni « servi de base arrière pour une quelconque agression contre un pays frère ». Fidèle à la logique de médiation de son pays en faveur du dialogue et l’entente entre les peuples et les gouvernants, le président Faure Essozimna Gnassingbé s’est, à plusieurs fois, illustré comme médiateur dans les conflits sur le continent.
Cette position du Togo est claire et s’oppose au refus de certains dirigeants de la Cedeao de voir une transition au Niger. Le ministre a aussi pointé du doigt « les ingérences extérieures » qui sont « facteurs de crises en Afrique » et appelé à une recherche de solutions africaines aux crises africaines. Au-delà de son opposition à un conflit au Niger, le pays est également engagé dans la résolution des autres crises en Afrique et appelle à la fin des conflits dans le monde.