Le Togo adopte un régime parlementaire : un tournant politique majeur

Le Togo a franchi une étape décisive dans son organisation institutionnelle avec l’adoption d’une nouvelle constitution qui instaure un régime parlementaire. Ce changement bouleverse la répartition des pouvoirs en modifiant le rôle du président de la république et en renforçant celui du président du conseil des ministres.

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Désormais, le président du conseil des ministres sera automatiquement le chef du parti ou de la coalition majoritaire à l’assemblée nationale. Cette disposition, inscrite dans le nouveau texte constitutionnel, lui confère la direction de l’exécutif et une large autonomie dans la gestion du gouvernement. Son mandat, fixé à six ans, pourra être renouvelé indéfiniment tant que sa formation politique conserve la majorité parlementaire.
Un président de la République au rôle symbolique
Autre grande nouveauté : le président de la république ne sera plus élu au suffrage universel direct, mais désigné par l’assemblée nationale et le sénat réunis en congrès. Son mandat sera unique et d’une durée de six ans. Toutefois, contrairement à l’ancien modèle présidentiel, ses prérogatives seront essentiellement honorifiques. Il incarnera l’unité nationale mais ne disposera plus de véritables pouvoirs exécutifs.
Une réforme qui redessine le paysage politique.


Ce basculement vers un régime parlementaire modifie en profondeur l’équilibre institutionnel du Togo. L’assemblée nationale devient l’organe central du pouvoir, capable de faire et défaire les gouvernements en fonction des majorités politiques. Cette nouvelle configuration est présentée comme une avancée démocratique, bien que certaines voix de l’opposition expriment des réserves sur les risques d’un pouvoir trop concentré entre les mains du président du conseil.


Avec cette réforme, le Togo rejoint la liste des pays fonctionnant sous un régime parlementaire, une structure politique qui confère au parlement un rôle prépondérant. L’enjeu est désormais de savoir comment cette transition se reflétera dans la gestion du pays et quelles en seront les répercussions sur l’équilibre politique et institutionnel.

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