Le musicien nigérian, Tony Allen est décédé à Paris, jeudi 30 avril. Pionnier de l’afrobeat avec son maître et ami, Fela Kuti, Allen est le plus grand batteur du monde, selon plusieurs sources.
Tony Allen était un batteur de renom. Il a découvert avec son ami Fela Kuti le combat et les revendications des Afro-américains comme Martin Luther King, Malcom X et le Black Panther Party au cours d’une tournée dans les années 1960, aux Etats-Unis. Une découverte qui les poussera à créer l’afrobeat, un courant musical avec des textes engagés et un rythme à la croisée du jazz et de l’Afrique. Le Nigéria en deviendra le berceau.
Tony et son ami se sépareront à la fin des années 1970. Toutefois, « le batteur nigérian préfèrera toujours le camp de la musique, pure, expérimentale, filtrant parfois avec l’électro », rapporte RFI. Il va s’installer à Paris au débuts des années 1980 où il enregistre la batterie sur plusieurs albums de chanteurs français comme Jean-Michel Jarre, Charlotte Gainsbourg et Sébastien Tellier.
Il sort l’album « Lagos No Shaking », ce qui signifie « Lagos ne tremble pas » en 2005. L’album est enregistré au Nigéria. L’année suivante, il mènera une nouvelle aventure avec le groupe, The Good, The Bad and the Queen, formé par Damon Albarn, le leader du groupe Blur.
« La magie musicale à Tony Allen, c’est d’écouter, écouter ce qui se passe autour, analyser et d’après construire la structure, le groove en s’adaptant d’une façon remarquable à son environnement », raconte Eric Trosset, manager de Tony Allen depuis 20 ans.
Le décès de Tony Allen est regretté par le très connu écrivain congolais, Alain Mabanckou qui a écrit sur sa page Facebook : « Tony Allen. Allen fut le directeur artistique et batteur du groupe de Fela Kuti “Africa 70” de 1968 à 1979. Il est l’un des fondateurs du genre musical “Afrobeat”… music. Repose en paix, Génie !!! ».