Les ministres des Affaires étrangères du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont annoncé, samedi à Bamako, avoir procédé à la signature de la Charte de Liptako-Gourma, fondatrice de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).
La principale mission de l’AES est de coordonner les efforts militaires, économiques et de lutte contre le terrorisme entre ces trois pays qui se partagent la zone dite des “Trois frontières” très convoitée par l’Etat islamique dans le grand Sahara (EIGS), ont précisé les trois ministres qui s’exprimaient au cours d’une conférence de presse.
Engagés dans la lutte ”contre le terrorisme sous toutes ses formes et la criminalité en bande organisée dans l’espace commun”, les signataires de la charte ont promis l’établissement dans les jours à venir d'”une architecture de défense collective et d’assistance mutuelle aux parties contractantes”.
“Toute atteinte à la souveraineté et à l’intégrité du territoire d’une ou de plusieurs parties contractantes sera considérée comme une agression contre les autres parties et engagera un devoir d’assistance et de secours de toutes les parties, de manière individuelle ou collective, y compris l’emploi de la force armée, pour rétablir et assurer la sécurité au sein de l’espace couvert par l’alliance”, stipule l’article 6 de la charte établissant l’alliance.
Tout en se disant engagés à privilégier “les voies pacifiques et diplomatiques” pour gérer toute rébellion armée ou autre menace portant atteinte à l’intégrité du territoire et à la souveraineté de chacun de leurs pays, les signataires de la charte n’excluent pas en cas de nécessité, d'”user de la force pour faire face aux situations de rupture de la paix et de la stabilité”.
Ils ont en outre promis de mettre en place ultérieurement “les organes nécessaires” au fonctionnement et ”les mécanismes subséquents” de l’alliance qui définiront ses modalités de fonctionnement. Fin
Xinhua