Au Togo, une menace invisible progresse dans l’ombre. Elle prive des milliers de personnes de la vue sans crier gare. Le glaucome, une maladie oculaire insidieuse, touche aujourd’hui plus de 12 % de la population et s’impose comme un véritable problème de santé publique. Son caractère sournois en fait un adversaire redoutable, car il évolue souvent sans symptômes perceptibles jusqu’à des stades avancés.
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Maladie chronique du nerf optique, le glaucome résulte principalement d’une pression intraoculaire anormalement élevée. Ce phénomène endommage progressivement le nerf optique, ce qui entraîne une perte de vision irréversible. Le véritable danger réside dans le fait que les patients ne réalisent souvent la gravité de leur état qu’une fois leur vue considérablement atteinte.
Une urgence sanitaire
« Le glaucome est la première cause de cécité irréversible au Togo », alerte Yawo Sefofo Prempe, coordonnateur du Programme national de la santé oculaire (PNSO). Ce constat pousse les spécialistes à insister sur l’urgence d’un dépistage précoce. Sans diagnostic à temps, les chances de préserver la vision des patients diminuent drastiquement.
Sensibilisation et infrastructures : des actions indispensables
Face à cette menace grandissante, les autorités sanitaires doivent renforcer les campagnes de sensibilisation afin d’inciter la population à effectuer des contrôles réguliers. Un accès facilité aux infrastructures de soins spécialisés et la formation accrue d’ophtalmologistes sont également des impératifs pour améliorer la prise en charge des patients à travers tout le pays.
Le nombre de cas de cécité due au glaucome ne cessera d’augmenter. Seule une mobilisation collective et une prise de conscience généralisée permettront d’endiguer cette maladie silencieuse avant qu’elle ne prive encore plus de Togolais de leur droit fondamental à la vue.