Pour permettre aux stocks de poissons du Lac Nangbéto de se régénérer, une période de 3 mois de repos biologique obligatoire a été observée. Ce vendredi 15 novembre, le ministre d’État en charge des Ressources halieutiques, animales et de la Réglementation de la transhumance, Yark Damehame, a annoncé la reprise des activités de pêche.
La suspension temporaire de la pêche sur le lac Nangbéto permet de préserver l’équilibre écologique de l’écosystème aquatique et d’assurer la durabilité des ressources halieutiques. Les pêcheurs locaux vont pouvoir ainsi retourner sur les eaux du lac pour profiter de cette période de fructueuse récolte. Mais, le ministre a rappelé l’obligation pour toute personne voulant pêcher sur le lac de posséder un permis délivré par la direction des Pêches et de l’Aquaculture.
Cette reprise de la pêche est également soumise à des restrictions strictes pour protéger les ressources marines. Certains outils de pêche sont catégoriquement interdits, tels que les filets maillants ou les éperviers avec des mailles trop petites, les sennes de rivage, les nasses de petite taille et les bambous. De plus, des pratiques jugées néfastes, comme l’acadja/attidja, le barré-barré, la palangre non appâtée et l’utilisation de substances toxiques, sont également proscrites pour préserver l’équilibre déjà fragile des écosystèmes marins. Cette reprise sous contrôle vise donc à trouver un équilibre entre l’exploitation des ressources halieutiques et leur préservation.
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Le secteur halieutique pèse dans l’économie togolaise. Il emploie plus de 22 000 personnes, représentant environ 4,5% du PIB. La production halieutique a atteint 24.000 tonnes de poissons en 2023. Selon les statistiques rendues publiques par la direction des pêches et de l’aquaculture, on note une croissance de la production nationale de presque 7% par rapport à 2022.