Les conséquences de la sous-nutrition des enfants font perdre annuellement à la Côte d’Ivoire 2,08 % de son produit intérieur brut (PIB), selon les résultats d’une étude dévoilée mercredi par le gouvernement ivoirien.
“Le coût annuel engendré par la sous-nutrition des enfants est estimé à 590,9 milliards de francs CFA (environ 975,2 millions de dollars américains) soit 2,08 % du produit intérieur brut”, a indiqué le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly.
Il a ajouté que les effets cumulés du retard de croissance sur la productivité faisaient perdre à la Côte d’Ivoire 2 % de son PIB.
L’étude commanditée par l’Union africaine (UA) évalué l’incidence sociale et économique de la sous-nutrition chez l’enfant en Côte d’Ivoire en 2022, à savoir les pertes économiques subies par l’Etat dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’emploi pouvant être directement attribués au fait qu’un individu a souffert de sous-nutrition avant l’âge de cinq ans.
Les principaux résultants de cette étude indiquent que 34,9 % de la population adulte en Côte d’Ivoire a souffert de retard de croissance pendant son enfance.
Toujours selon l’étude, 27,3 % des cas de mortalité infantile en Côte d’Ivoire sont associés à la sous-nutrition et la mortalité infantile associée à la sous-nutrition des enfants a réduit de 2,4 % la population active de la Côte d’Ivoire estimée à quelque 9 millions de personnes en 2021.
En réponse aux conclusions de l’étude, le gouvernement ivoirien a arrêté diverses mesures comprenant notamment le renforcement de la souveraineté alimentaire avec la mise en place de systèmes alimentaires nutritifs et résilients, le renforcement du cadre législatif de la nutrition et de la protection de la petite enfance avec un focus sur la pratique de l’allaitement et un financement continu pour investir dans la nutrition des enfants et même au-delà afin de répondre à toutes les formes de malnutrition. Fin
Xinhua