Le ministère de l’Agriculture, de la Production animale et halieutique a communiqué, à travers un arrêté en date du 08 mai 2020, qu’une « infection meurtrière des porcs s’est déclarée depuis le 18 avril 2020 dans un élevage basé dans le canton d’Assahoun (préfecture d’Avé) ».
En réalité, « les analyses au laboratoire central vétérinaire de Lomé ont confirmé la présence du virus de la peste porcine africaine dans ce lieu, causant la mort de 44 porcs sur un effectif total recensé de 123 têtes » établit le ministère dirigé par Noël Koutéra Bataka.
Conséquences
La déclaration d’infection dans ces élevages oblige à « l’abattage et la destruction de tous les porcs résiduels ainsi que les produits dérivés dans toutes les exploitations porcines environnantes du foyer dans le canton d’Assahoun ; la désinfection et un vide sanitaire de six (06) mois ; l’interdiction de mouvements porcs, de leurs produits dérivés ainsi que le matériel d’élevage et des aliments pour animaux dans la zone d’infection pour une période de six (06) mois ».
Naturellement, une « indemnisation sera accordée aux éleveurs dont les animaux seront abattus et détruits par les services vétérinaires, selon la grille d’indemnisation en vigueur au Togo ».
Qu’est-ce que la peste porcine africaine ?
Selon l’Organisation mondiale de la santé animale, il s’agit d’une maladie hémorragique, hautement contagieuse qui touche les porcs, les phacochères, les sangliers. Elle est généralement prévalente et endémique dans les pays de l’Afrique subsaharienne.
« Son apparition dans les troupeaux est souvent associée à l’un des événements suivants : contact étroit entre des porcs domestiques et des phacochères pouvant être porteurs de tiques infectées ; introduction de nouveaux porcs dans un troupeau, par exemple à l’occasion d’un achat, d’une cérémonie ou d’un prêt ; introduction de viande de porc infectée d’un village voisin ; eaux grasses données aux porcs contenant des restes porcins crus ou insuffisamment cuits ou accès à ces restes lors de divagation ; mouvements de véhicules et de personnes entre des troupeaux dans un foyer » explique agridigitale.
Une menace pour l’homme ?
Chez les animaux, le premier signe est souvent « l’apparition d’une fièvre élevée (41-42°C) qui se manifeste par une dépression, une perte d’appétit, la recherche d’ombre, le blotissement des animaux les uns contre les autres, une respiration rapide et, chez les porcs à peau claire, des rougeurs cutanées, particulièrement sur les extrémités et les parties déclives ». Toutefois et fort heureusement, la peste porcine africaine n’est pas une menace pour la race humaine.