La 59e Conférence de Munich sur la sécurité s’est ouverte vendredi avec la volonté de donner la parole aux pays du Sud, en particulier sur leur ressentiment à l’égard de l’ordre mondial actuel dirigé par l’Occident.
Christoph Heusgen, président de la Conférence de Munich sur la sécurité, a dit lors de la cérémonie d’ouverture que la conférence de cette année allait “mettre l’accent sur le Sud” et “écouter leurs préoccupations”, car un nombre record de représentants de cette partie du monde y participent.
Lors d’un événement parallèle à la conférence, le président ghanéen Nana Addo Dankwa Akufo-Addo a relevé “l’absence de solidarité” dans l’ordre mondial actuel, affirmant que les Africains ont été laissés seuls pour se débrouiller lors des récentes crises mondiales ce qui, notamment, a limité leur accès aux vaccins pendant la pandémie de COVID-19.
S’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture de la conférence, le chancelier allemand Olaf Scholz a également appelé à de “nouvelles formes de solidarité et de participation internationales” dans le “monde multipolaire du 21e siècle”.
Reconnaissant que la refonte de l’ordre mondial est une grande urgence, le président français Emmanuel Macron a déclaré que des efforts devaient être faits pour le rendre plus inclusif.
La désillusion des pays du Sud à l’égard de l’ordre mondial existant et leurs appels à le remodeler ont également été mis en lumière dans un rapport publié par la Conférence de Munich sur la sécurité lundi.
Intitulé “Re : vision”, le rapport explique que de nombreux pays du Sud ont jusqu’à présent été confinés dans le rôle de “ceux qui suivent les règles” dans le cadre de l’ordre mondial existant et que leur “ressentiment légitime” devrait être dûment respecté.
Le rapport appelle à repenser un ordre mondial qui “tienne mieux ses promesses” et “profite véritablement à tous de manière égale”.
Environ 150 hauts responsables, dont plus de 40 chefs d’Etat et de gouvernement, et des dirigeants d’organisations internationales participent à la Conférence de Munich sur la sécurité de trois jours cette année pour discuter des défis et préoccupations urgents en matière de sécurité mondiale, y compris le conflit entre la Russie et l’Ukraine.
Lancée en 1963, la Conférence de Munich sur la sécurité est devenue depuis lors une plateforme internationale de discussions sur les questions de sécurité mondiale. Fin
Xinhua