Au Togo, l’apparition de la chenille légionnaire d’automne ou «Spodoptera frugiperda» est l’ennemi numéro un des cultures agricoles. Elle a été signalée sur le maïs pour la première fois en 2016. Elle est le genre d’insectes nuisibles qui peut se nourrir de 80 espèces et être à l’origine des baisses de production agricole. Elle a envahi tout le pays au cours de la même année avec de forts taux d’infestation, note le journal « L’Union pour la patrie » dans son N°1467 du 20 Août 2021.
Le confrère note que les campagnes agricoles qui ont suivi ont été secouées par les attaques de ce ravageur redoutable.
Ainsi dans le but d’identifier l’ampleur de l’invasion et la propagation du ravageur au Togo, la FAO – Fonds des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, à travers la mobilisation de ses experts, a réalisé plusieurs missions de terrain avec les techniciens du ministère de l’Agriculture et particulièrement des services de la protection des végétaux.
Elle a confirmé la présence de la chenille S. frugiperda sur la culture du maïs, sorgho, riz et légumes à tous les stades végétatifs. La présence est plus marquée sur le maïs et les légumes.
C’est pourquoi cette année, le ministère de l’Agriculture, de l’élevage et du développement rural, à travers la direction de la Protection des végétaux (DPV), a pris des dispositions nécessaires pour lutter contre les organismes nuisibles aux cultures et aux denrées stockées. En ce qui concerne la lutte contre la chenille légionnaire d’automne pour la campagne 2021-2022, des matériels et des équipements de traitement phytosanitaire sont mis à la disposition des producteurs dans toutes les régions, à savoir Maritime, Plateaux-ouest, Plateaux-est, Centrale, Kara, et Savanes.
Le confrère précise qu’il s’agit de : 300 litres d’extraits de graines de neem, 500 kilogrammes de poudre de graines de neem, 55 appareils de traitement, et de 27 équipements de protection individuel (EPI).
Aussi 5 200 litres de bio insecticides, 5 000 lites d’insecticides chimiques de synthèses, 500 pulvérisateurs, 500 équipements de protection individuelle (EPI) et 500 pièges à phéromone sont en cours d’acquisition et seront également mis à la disposition des agriculteurs.