La Binah, modèle de paix : quand le sport devient une arme contre l’extrémisme

La paix peut naître d’un simple ballon rond. À Pagouda, ce 27 juin 2025, la finale du tournoi inter-cantons “Tous Ensemble” en sera la preuve vivante. Dans cette préfecture paisible de la région de la Kara, le sport devient un rempart contre la division, une arme douce mais redoutable contre l’extrémisme violent qui menace les zones frontalières du Togo.

Depuis avril, ce tournoi anime les terrains de la Binah. Mais au-delà du jeu, c’est un message puissant qui est porté : celui du vivre-ensemble, de la tolérance, et de la vigilance citoyenne. Car ici, on le sait : « les groupes extrémistes prospèrent là où le lien social se délite ».

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L’initiative est portée par l’Académie Alliassime, basée au Canada mais profondément enracinée dans la Binah. Depuis des années, elle y construit écoles, bibliothèques et espoirs. En initiant ce tournoi, elle ajoute une corde à son arc : celle de la cohésion sociale. Le général Maganawe, figure respectée de l’armée togolaise, en est le parrain. Sa présence symbolise le lien entre sécurité et prévention, entre autorité et proximité.

Les autorités locales n’ont pas ménagé leurs efforts. Le préfet de la Binah, les maires, les chefs de canton ont tous marché dans le même sens. « Chaque canton a reçu des ballons d’entraînement. Les déplacements des équipes ont été pris en charge », preuve d’un engagement sans faille.

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Mais au-delà de l’organisation, c’est la vision qui séduit. À travers ce tournoi, la diplomatie togolaise montre son intelligence stratégique : agir sur les esprits, semer la paix là où la violence guette. « La Binah prouve une fois de plus qu’elle est un exemple de mobilisation communautaire pour la paix. »

En finale, Sirka affrontera Pagouda. En lever de rideau, Kemerida croisera Sola. Mais ce 28 juin, il n’y aura ni vaincus ni perdants. Le vrai gagnant s’appelle cohésion nationale.

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