Entre identité culturelle et mémoire, Aného a vécu un moment particulier, ce jeudi 18 décembre. La population de la préfecture des Lacs a célébré l’inscription de la prise de la pierre sacrée, ou rites du nouvel an en pays guin, Kpessosso, sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.
La cérémonie s’est tenue dans une atmosphère de fierté partagée. Elle est organisée par la mairie de la commune des Lacs 1. Le projet d’inscription est porté par l’Académie Guingbé b’Abo, avec l’appui technique du ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts. Cette reconnaissance, selon les organisateurs, « consacre la valeur universelle de cette tradition ancestrale de Kpessosso ».
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Au-delà du symbole, l’événement a été un temps d’explication. Les populations ont été informées de la portée de cette inscription et de ses implications concrètes. Il a été rappelé que « la population a été renseignée sur les défis à relever après l’inscription », notamment l’élaboration d’un plan de sauvegarde et l’intégration du bien dans les documents officiels.

Prenant la parole, le ministre du Tourisme, de la culture et des arts, Tchiakpe Isaac, a souligné que cette initiative, qualifiée de « première du genre », renforce les liens entre des communautés unies par une histoire commune. Il a salué l’Académie Guingbé et exhorté les populations à préserver cet héritage.
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Le sénateur-maire des Lacs 1, Me Aquéréburu Coffi Alexis, s’est réjoui de cette inscription. Il estime qu’elle « va contribuer au progrès économique de la commune ». Il a appelé à un respect strict des rites pour en préserver l’authenticité et maintenir la confiance de l’Unesco.
Le président de l’Académie Guingbé d’Abo, Yom Anoumou Kouvahé, a retracé le processus ayant conduit à cette reconnaissance et les exigences à respecter pour s’y maintenir.
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Autorités administratives, traditionnelles et politiques ont pris part à la manifestation. Aného, ce jour-là, a inscrit son héritage dans l’histoire du monde.