L’histoire retiendra la date du 27 juin 2025 comme celle d’un tournant décisif pour l’Afrique centrale. En ce jour à Washington, la République démocratique du Congo et le Rwanda ont paraphé un accord de paix sous le regard attentif des États-Unis, du Qatar et du Togo.
Ce traité historique, qualifié d’« architecture de réconciliation et de prospérité partagée » par le secrétaire d’État Marco Rubio, va bien au-delà d’un simple cessez-le-feu. Sur le plan militaire, il impose le retrait sous 90 jours des troupes rwandaises stationnées dans l’Est de la RDC, une région ravagée par des décennies de violence. Sur le plan économique, il ambitionne de créer un cadre d’intégration régionale pour faciliter les échanges et renforcer la coopération transfrontalière. Une double dynamique qui donne de l’espoir à une population lasse des conflits.
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Au cœur de ce rapprochement inédit, un acteur s’est imposé avec brio : le Togo. Sous la houlette de Faure Gnassingbé, président du Conseil togolais, Lomé a œuvré sans relâche pour rapprocher Kigali et Kinshasa. Nommé médiateur par l’Union africaine en avril 2025, le Togo a réussi à tisser des passerelles de dialogue là où tout semblait figé. Robert Dussey, le ministre des Affaires étrangères togolais a souligné avec force que « le Togo croit fermement que la paix en Afrique centrale est une condition indispensable pour la prospérité de tout le continent ».
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La médiation togolaise s’est distinguée par son inclusivité et sa finesse stratégique. Dès le début, Faure Gnassingbé a mobilisé un panel d’anciens dirigeants africains prestigieux, dont Olusegun Obasanjo et Uhuru Kenyatta, pour éviter toute lecture partielle du conflit. Il a aussi mené des missions discrètes, mais déterminantes, à Kigali et à Kinshasa, ravivant la flamme d’un dialogue oublié.
Aujourd’hui, la signature de cet accord ouvre une nouvelle ère. Une ère où la paix n’est plus un slogan, mais une réalité concrète, portée par une diplomatie africaine audacieuse et résolue.