Récépissé N° 0010 / HAAC / 12-2020 / pl / P

Kara / Approvisionnement en eau : des forages récupérés et de nouveaux ouvrages lancés face à la baisse du barrage de la Kozah

Moins de 10 jours après la visite de Faure Gnassingbé à Kémérida dans la Kozah, les initiatives en faveur de l’approvisionnement des populations en eau potable s’accélèrent dans les localité de la Région de la Kara. Face à la chute sans précédent du niveau du barrage de la Kozah rendant l’accès à l’eau plus difficile, la Tde mène une série d’actions en vue du raccordement des forages à ses réseaux.

La région de la Kara traverse une situation hydrique sans précédent. Depuis le début de l’année, la pluviométrie y est anormalement faible. Un phénomène directement lié aux effets du changement climatique. Le dossier de presse évoque une « faible pluviométrie inhabituelle », responsable de perturbations hydrologiques majeures.

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Le déficit pluviométrique, particulièrement marqué en septembre, a accéléré l’installation de la saison sèche. Les conséquences sont visibles et les nappes phréatiques se rechargent mal. Plusieurs sources alternatives se sont asséchées et la pression sur l’eau potable s’intensifie dans certains quartiers de Kara et de ses environs.

Au cœur de cette crise, le barrage de la Kozah. Mis en service en 1979, il constitue la principale source d’alimentation en eau potable des préfectures de la Kozah, de la Doufelgou et de la Binah. Historiquement, l’ouvrage bénéficiait de conditions favorables, avec un niveau de remplissage souvent supérieur à sa cote normale. Cette année, la situation est tout autre.

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À la sortie de la saison pluvieuse, le niveau du barrage s’établit à légèrement en dessous de 8 mètres, contre 16 mètres à la même période en 2024. Un seuil jamais atteint depuis sa construction. Cette baisse a un impact direct. La capacité de production chute d’environ 40 %. La production journalière passe de 11 000 m³ à 4 500 m³.

D’autres facteurs aggravent la situation. Il s’agit notamment de l’évaporation accrue liée aux températures élevées, la croissance démographique rapide et l’assèchement progressif des sources alternatives. Autant d’éléments qui accentuent la dépendance au barrage.

Face à ces tensions, le gouvernement a opté pour une réponse anticipative. Deux axes structurent l’action. D’abord, la récupération de 50 forages équipés de pompes à motricité humaine à Kara, Niamtougou et Pagouda. Les opérations incluent le soufflage des forages, des essais de pompage et leur raccordement au réseau de la TdE. À ce jour, près de 50 % des forages ciblés ont été récupérés.

Ensuite, la réalisation de 150 nouveaux forages d’adduction d’eau potable. Les travaux ont démarré. Une quinzaine d’ouvrages sont déjà achevés après une semaine.

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À moyen et long termes, des projets structurants sont annoncés : barrage polyvalent de Sarakawa, mobilisation de la cascade de Sara à Bafilo et l’autonomisation des grandes structures consommatrices. L’objectif est la résilience.

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Enfin, un appel est lancé à la population pour plus de civisme dans la gestion de l’eau à la pompe. Éviter le gaspillage, signaler les fuites, et en cas d’anomalie, la TdE reste joignable au « numéro vert gratuit : 8994 ».

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