Les premiers responsables de l’ONG Recherche Action Prévention Accompagnement des Addiction(RAPAA), ont fait le point à la presse ce vendredi à Lomé, d’une série d’actions de sensibilisations, de consultations, de dépistages…qu’ils ont menées dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre le SIDA édition 2021, célébrée le 1er décembre. Elle a été animée conjointement avec l’ONG Forces en Action pour le Mieux-être pour la Mère et de l’Enfant (FAMME), le partenaire avec qui cette activité collaborative de sensibilisation de dépistage volontaire des IST/ VIH, des consultations et des actions caritatives, de dons ont eu lieu dans les quartiers d’Agbadahonou et Kodzoviakopé les 1 et 2 décembre derniers.
Les résultats issus de cette action en direction de 200 femmes vulnérables ont été portés à la connaissance des journalistes au cours de cette conférence de presse animée par les premiers responsables de ces deux ONGs, dont la vice-présidente de l’ONG RAPAA, madame Kama Djonna Akouwa.
Pour Jules Apedinou, directeur exécutif de l’ONG RAPAA, de par leur précarité, certaines femmes, constituent une population clé, un groupe particulièrement exposé aux IST (VIH/SIDA, Hépatites) et à la consommation de substances psychoactives (tabac, alcool, drogues). Souvent marginalisée, elles font l’objet de stigmatisation sociale qui alimente leur vulnérabilité.
Il note que les équipes de l’ONG RAPAA et de l’ONG FAMME ont rejoint les professionnelles du sexe et les femmes portefaix sur les sites publics de Kodjoviakopé et d’Agbadahonou pour des actions d’information, de sensibilisation, de dépistage volontaire des IST VIH/SIDA, de consultations thérapeutiques et de remise de matériels de protection contre la COVID-19 le mercredi 1er et le jeudi 2 décembre 2021.
Grace à cette intervention de sensibilisation, le directeur exécutif de l’ONG RAPAA, a fait savoir que plus de 200 femmes ont été sensibilisées sur les conséquences de la consommation abusive de substances psychoactives, notamment les risques de contamination aux IST, VIH/SIDA et à l’hépatite B. « Sous l’emprise de substances, il y a plus de risques d’être exposé aux pratiques sexuelles à risques notamment des rapports sexuels non protégés, des relations sexuelles non consenties, la vulnérabilité aux agressions sexuelles. Les messages de prévention en direction des femmes ont également permis de faire le lien entre la consommation de substances psychoactives et les risques d’infection au COVID-19. Ainsi, les bénéficiaires ont été exhortées au renforcement de l’observance des mesures de protection contre le COVID-19 » a-t-il relevé.
Sur les deux jours de sensibilisation, 196 personnes dont 161 femmes et 35 hommes pour la plupart des usagers de drogue ont effectué le test volontaire de dépistage du VIH, de l’Hépatite B et des IST. Les cas positifs détectés ont été orientés vers le centre médico-social de l’ONG FAMME, spécialisé dans la prise en charge des personnes vivant avec le VIH. 53 entretiens thérapeutiques conduits par les psychologues de RAPAA ont permis d’offrir un soutien à 44 femmes et 09 hommes en détresse. Ces personnes pour la plupart des usagers de drogues ont été encouragées à se rendre au centre d’écoute de l’ONG RAPAA pour un accompagnement psychologique et social.
Il faut préciser que dans sa vision de réduction de risques liés à la contamination aux IST VIH/SIDA, l’ONG RAPAA a distribué environ 10 000 préservatifs féminins et masculins et 2000 lubrifiants aux femmes et hommes afin de les inciter à avoir des relations sexuelles protégées.
Cette journée a été exécutée grâce à l’appui technique du CNLS et au soutien financier de l’ONUSIDA.