Récépissé N° 0010 / HAAC / 12-2020 / pl / P

Journalistes en zones hostiles : l’OTM lève le voile sur les situations où l’éthique côtoie le danger

Dans un monde où l’information est devenue un bien stratégique, les journalistes sont souvent appelés à s’aventurer là où le silence pèse lourd : zones de conflit, territoires insécurisés, régions sous tension. C’est précisément ce que l’Observatoire togolais des médias (OTM) a remis sur le tapis, vendredi, lors de sa 3ᵉ conférence académique sur l’éthique et la sécurité des journalistes.

Organisée avec le soutien de l’Union européenne et en partenariat avec l’Institut Panos Afrique de l’Ouest (IPAO), cette rencontre s’inscrit dans le projet « Promouvoir la liberté d’expression et des médias et protéger les défenseurs des droits de l’Homme au Togo ». Elle vise à « renforcer la protection des journalistes et à susciter une réflexion sur leur exercice professionnel dans des zones à risque ».

« Ce que nous entendons par zone hostile, c’est naturellement un environnement difficile d’accès », a rappelé Fabrice Petchezi, président de l’OTM. Il a souligné que « les journalistes sont appelés à aller faire leur métier dans ces zones. Ce n’est pas toujours facile. »

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Deux modules ont donné du relief aux échanges. Le premier, animé par Dr Tchakbera Adji David, sociologue de l’information, a brossé les contours des « enjeux du journalisme dans les zones sensibles et de conflits en Afrique de l’Ouest ». Du terrorisme aux crises postélectorales, en passant par la piraterie, les journalistes y côtoient des périls multiples.

Le second module, présenté par le Commissaire Divisionnaire Kpatcha Tchendo, a mis en lumière l’équilibre délicat entre sécurité et liberté de la presse. Il a insisté sur « la collaboration entre forces de sécurité et professionnels des médias » pour garantir une protection sans musellement.

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Étudiants, professionnels et société civile ont salué l’initiative. Elle s’ajoute à une série d’actions menées pour outiller la Presse face à des terrains de plus en plus mouvants. Car informer en zone hostile, c’est un engagement au péril de sa vie.

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