L’intégration régionale s’est imposée au fil des décennies comme l’objectif principal poursuivi par les chefs d’État et de gouvernement africains dans la perspective de construction d’une Afrique unie, prospère, parlant d’une seule et unique voix, et représentant une force dynamique dans le concert des nations.
Ainsi, depuis les indépendances des pays africains, la mise en œuvre de cette vision d’une Afrique intégrée a été matérialisée par l’adoption de plusieurs initiatives manifestant le besoin ardent d’une coopération plus étroite entre les pays africains.
Dans son premier rapport sur l‘intégration régionale africaine intitulé : « vers une Afrique intégrée, unie et prospère », l’Union Africaine a décrit l’état de l’intégration dans chaque Communauté économique régionale (CER), les principaux défis à relever et formule des recommandations. Selon le rapport, la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) est la CER la plus avancée en ce qui concerne le niveau d’intégration. L’objectif étant de créer une union monétaire et, à terme, une fédération politique.
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Concernant l’intégration sociale par exemple, l’un des résultats transversaux clés du rapport est que les CER déploient tous leurs efforts pour assurer l’harmonisation et l’intégration des questions liées à l’égalité des sexes, à la jeunesse et aux enfants dans les politiques, programmes et projets prioritaires des États membres. Les CER comme la CAE et l’IGAD ont développé des initiatives pour la mobilité de l’emploi, la lutte contre certaines maladies comme le VIH/SIDA et pour l’équilibre du genre. La Cedeao a en plus entrepris plusieurs actions en faveur de la jeunesse et la lutte contre le chômage de cette frange de la population. Par exemple, ces dernières années, les activités de la Cedeao ont été incorporées et reflétées dans le Cadre stratégique communautaire pour la Cedeao 2016-2020. Le COMESA a fait l’intégration sociale et de l’autonomie des femmes des priorités avec son programme ‘‘50 Millions de femmes parlent’’ et sa charte sociale.
Même si la Cedeao est meilleure en matière de libre circulation des personnes et des biens en Afrique, le chemin reste long surtout avec la récente fermeture des frontières du Nigéria avec le Bénin.