La société Bernart Afrique qui a manifesté son intérêt de redonner vie à l’unité textile de l’usine Togotex de Datcha a effectivement repris l’usine, selon une information de nos confrères du bihebdomadaire « L’Union » dans l’édition N°1616 du 24 janvier dernier.
« A ce jour, une convention est signée pour la production d’effet d’habillement militaire et professionnel sur le site. La société est à l’étape de décontamination du site et de réalisation d’études d’impact environnemental et social», confirme le ministre de l’industrie, Kodjo Adédzé cité par le journal s’appuyant sur un rapport officiel.
Faut-il le rappeler, l’usine textile de Datcha fut l’une des fiertés togolaises au temps glorieux de l’industrialisation dans le pays.
Malheureusement, cet âge d’or est réduit à un lointain et douloureux souvenir aujourd’hui, depuis la fermeture de l’Usine dans les années 2000 avec plus de 1000 employés laissés sur les carreaux. Un véritable ennui social qui attend jusqu’à ce jour d’être soldé.
Pour l’histoire, « l’industrie textile togolaise (ITT) de Datcha, la plus importante usine textile du Togo, a été construite par les Allemands en 1962 », relate « l’Union ». Après le départ des Allemands en 1980 et des Coréens en 1987, la société a été reprise par les Chinois qui lui donnèrent la dénomination de Togotex International S.A.
Implantée à Datcha, à côté d’Atakpamé, avec un site secondaire à Kara et la Direction à Lomé, l’usine avait pour objectif de transformer en tissu le coton biologique cultivé au Togo.
Aujourd’hui, cette ambition renait chez les autorités togolaises. Il y a quelques mois, l’exécutif avait adopté un projet de loi, visant à introduire le statut de Zone franche dans le secteur du textile et de l’habillement. L’objectif : faire du secteur, un levier de promotion de l’emploi, mais également, renforcer les capacités du pays dans la transformation du coton ainsi que l’attractivité de sa destination.
Quelques semaines après l’exécutif, c’est la représentation nationale qui adopte un cadre juridique propice au développement de l’industrie de textile et à l’habillement.
Gageons que la société Bernart Afrique puisse relever le défi de redonner de l’éclat à l’industrie du textile au Togo, malgré le tissu de la concurrence internationale, mais aussi, avec l’avantage du tout nouveau cadre législatif spécifique à l’industrie du textile et de l’habillement.