La posture ferme adoptée par Ouagadougou suite à la violation de son espace aérien par un aéronef nigérian a fait bouger la diplomatie nigériane. Ce 17 décembre, le président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a reçu en audience, le ministre nigérian des Affaires étrangères, Yusuf Maitama Tuggar. L’émissaire de Abuja est venu présenter les excuses de son pays à l’Etat burkinabè.
Yusuf Maitama Tuggar était porteur d’un message de solidarité et de fraternité du président nigérian Ahmed Bola Tinubu à son homologue burkinabè, Ibrahim Traoré.
À Ouagadougou, le Nigéria a officiellement reconnu une entorse diplomatique et réaffirmé sa solidarité avec le Burkina Faso, dans un contexte régional marqué par l’urgence sécuritaire.
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Au cœur des échanges, un incident sensible. « Nous avons échangé sur des questions de coopération dans plusieurs secteurs. Nous avons également parlé de l’aéronef du Nigeria qui a dû atterrir d’urgence au Burkina Faso », a déclaré Yussuf Tuggar à sa sortie d’audience. Abuja dit regretter « les irrégularités dans la procédure de l’autorisation pour entrer dans l’espace aérien du Burkina Faso ». Le chef de la diplomatie nigériane a reconnu des manquements et présenté « des excuses pour cet incident malheureux ».
Le capitaine Ibrahim Traoré et la délégation nigériane
Le ministre est également revenu sur une polémique née à Abuja. Il a condamné les propos d’un responsable politique nigérian ayant tenu des « commentaires insalubres » sur le traitement de militaires nigérians au Burkina Faso. « Nous nous démarquons de ces propos et nous présentons nos sincères excuses au gouvernement du Burkina Faso », a-t-il insisté.
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Yusuf Maitama Tuggar a, en revanche, salué l’attitude des autorités burkinabè. Il a mis en avant « l’esprit de fraternité du président Traoré et de son gouvernement » dans la prise en charge des occupants de l’aéronef, toujours présents sur le sol burkinabè.
La délégation nigériane
« Nous avons échangé sur d’autres questions concernant la façon dont nous pouvons collaborer (…) pour lutter contre le terrorisme », a-t-il affirmé, avant de reconnaître que « le Burkina Faso a enregistré des succès significatifs dans la lutte contre le terrorisme ».
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Cette attitude de Ouagadougou sonne comme un rappel des équilibres à préserver dans l’espace ouest-africain.
