Dense en émotion et en savoir, le colloque international sur le thème « Interface milieu naturel-société : quels enjeux pour la recherche et le développement » a été couplé à une cérémonie d’hommage. Consacrée aux enseignants de Géographie togolaise, aujourd’hui retraités, cette cérémonie a permis de les distinguer, ce 15 mai à l’Université de Lomé.
A l’Institut Confucius, universitaires et étudiants, dans une atmosphère à la fois solennelle et chaleureuse ont honoré ces enseignants qui sont autant de l’Université de Lomé et de Kara. Des personnalités politiques dont l’ancien Premier ministre Komi Sélom Klassou et la ministre de l’Action sociale Kossiwa Zinsou-Klassou, eux-mêmes enseignants de cette Faculté, ont salué ceux que l’on appelle désormais « les piliers des départements de géographie ».
Le Professeur Edinam Kola, Doyen de la Faculté des Sciences de l’Homme et de la Société, a à l’entame de la cérémonie exprimé ces mots forts : « Nous sommes ici pour témoigner toute la considération et la reconnaissance de notre institution à ces enseignants-chercheurs dont l’engagement a profondément marqué nos départements. » Il a parlé de constance, de passion, d’un compagnonnage discret mais fondamental avec le savoir.
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Chaque hommage fut un éloge sincère, nourri de souvenirs et de gratitude. Dr. Iléri Dandonougbo, chef du département de géographie de l’Université de Lomé, a salué « ces parcours d’exception », citant Paul Valéry pour rappeler que « l’enseignement, c’est l’art de faire comprendre à d’autres ce que l’on ne comprend pas toujours soi-même ». Puis d’ajouter avec émotion : « Vous avez quitté les amphithéâtres, mais jamais nos mémoires ni nos cœurs. »
À Kara, son homologue Dr. Agbamaro a fait résonner les mots de Marcel Proust : « Soyons reconnaissants envers ceux qui nous donnent du bonheur. » Et quel bonheur, en effet, que celui d’apprendre aux côtés de géographes engagés. La publication de mélanges scientifiques en hommage aux retraités a ajouté une dimension intellectuelle à l’événement. De la climatologie à la géographie urbaine, ces ouvrages témoignent d’une richesse disciplinaire transmise aux générations futures.
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Le Professeur Tak Youssif Gnongbo, au nom des honorés, a conclu : « Nous sommes fiers de ce chemin parcouru et confiants en la relève que nous avons formée. »
Le Togo a ainsi célébré une passion collective pour la connaissance, et transmis un flambeau. La géographie togolaise, forte de ses anciens, est prête à écrire la suite de son histoire.
