L’Afrique possède 20 pour cent des bovins, ovins et caprins du monde, mais ne produit que 15 pour cent des cuirs et peaux mondiaux.
Deux institutions africaines ont signé un mémorandum d’entente établissant un partenariat « stratégique » pour favoriser la croissance, l’innovation et la durabilité dans l’industrie du cuir en Afrique, un secteur ayant un fort potentiel économique, mais qui demeure sous-exploité. Il s’agit du Bureau interafricain des ressources animales de l’Union africaine (UA-BIRA) et del’Institut africain du cuir et des produits du cuir (ALLPI), un organisme relevant du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA).
« Cette alliance stratégique devrait renforcer la compétitivité mondiale des produits du cuir africains, favoriser une industrialisation durable et accroître les revenus des petits exploitants agricoles (africains, ndlr) », a affirmé l’UA-BIRA. La collaboration entre les deux institutions portera notamment sur le développement de la santé animale, la promotion de pratiques durables dans le secteur du cuir et l’adoption des dernières technologies dans la transformation du cuir, a-t-on indiqué.
L’objectif est de combler les lacunes et promouvoir les meilleures pratiques tout au long de la chaîne de valeur, de la production animale aux produits finis en cuir, a-t-on souligné. En effet, le renforcement de la chaîne de valeur du cuir en Afrique est parmi les objectifs de la « Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique » (LiDeSA) de l’UA-BIRA, couvrant la période entre 2015 et 2035.
« Nos objectifs sont clairs : améliorer la qualité des produits, élargir l’accès au marché et encourager l’innovation et le développement entrepreneurial dans le secteur du cuir. En tirant parti de notre expertise et de nos ressources collectives, nous pouvons transformer ces défis en opportunités de croissance et de résilience en Afrique », a déclaré Mme Huyam Salih, directrice de l’UA-BIRA.
En dépit des abondantes ressources en bétail de l’Afrique, la part du continent sur le marché mondial du cuir reste faible, a fait remarquer l’UA-BIRA, ajoutant que des interventions stratégiques sont nécessaires pour renforcer la compétitivité et la durabilité du secteur. L’Afrique possède 20 pour cent des bovins, ovins et caprins du monde, mais ne produit que 15 pour cent des cuirs et peaux mondiaux, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
dpa
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