À Bissau, l’attente des résultats électoraux a laissé place à l’inquiétude, ce mercredi 26 novembre. Un groupe d’officiers, se réclamant du « Haut commandement militaire pour la restauration de l’ordre », affirme avoir pris le contrôle du pays « jusqu’à nouvel ordre ». La déclaration, lue par le général Denis N’Canha au siège de l’état-major, a glacé l’atmosphère politique.
Les officiers ordonnent la suspension du processus électoral et celle de « tous les programmes dans les médias ». Ils appellent la population à « garder le calme ». Dans les rues, des tirs ont pourtant été entendus tôt ce matin. RFI et l’AFP confirment des détonations près de la présidence et de la Commission électorale.
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Le président sortant, Umaru Sissoco Embalo, aurait été arrêté « dans son bureau », selon Jeune Afrique, qui assure avoir été contacté directement. Il affirme que son ministre de l’Intérieur et les plus hauts responsables militaires ont également été interpellés. Embalo assure ne pas avoir été maltraité et accuse le chef d’état-major de l’armée de terre d’être derrière le coup de force.
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La situation s’est provisoirement apaisée, mais le président demeure introuvable. Ce coup intervient alors que les résultats de la présidentielle et des législatives étaient attendus demain. Comme en 2019, le pays replonge dans l’incertitude, les deux principaux candidats revendiquant déjà la victoire.
