Dans un contexte économique mondial en mutation, le Togo trace sa voie vers un développement durable en misant sur une synergie entre grandes entreprises et Très petites, petites et moyennes entreprises (TPME). C’est dans cet élan que s’est tenue la 2ᵉ édition des Journées du secteur privé, avec pour point d’orgue le Forum de la sous-traitance et des partenariats, ce 30 janvier à Lomé.
Inaugurées par Kayi Mivedor-Sambiani, ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale, ces Journées sont initiées par ledit ministère en collaboration avec le secteur privé. L’événement s’est articulé autour du thème : « Partenariat entre les grandes entreprises et les TPME : un levier de développement économique ». Pendant 3 jours, des conférences en ligne et en présentiel ont permis d’analyser les enjeux et défis liés à la collaboration entre ces acteurs économiques.
Un rôle central des TPME
Au cœur du tissu entrepreneurial togolais, les TPME représentent près de 90% des entreprises, un poids considérable qui en fait des piliers incontournables du développement national. Le président du Groupement togolais des très petites, petites et moyennes entreprises (GTPME), Vignon ABOKI, a souligné l’urgence de développer des alliances stratégiques : « Il est essentiel de créer un écosystème favorable pour renforcer les capacités des TPME et leur permettre d’accéder aux marchés des grandes entreprises ».
Cependant, les difficultés ne sont pas à sens unique. Les grandes entreprises font aussi face à des obstacles en matière de gouvernance, de management, d’accès au financement et de gestion des ressources. D’où la nécessité, comme le souligne le président de l’Association des grandes entreprises du Togo (AGET), Jonas Daou, d’un « développement mutuel et d’un partenariat gagnant-gagnant ».
Avec près de 1000 participants aux webinaires et sessions en présentiel, cette édition a suscité un vif intérêt. Mivedor-Sambiani s’est félicitée de cette forte implication, rappelant la vision du chef de l’État, Faure Essozimna Gnassingbé : « La transformation structurelle de notre économie repose sur un secteur privé fort et dynamique ». Une ambition qui, selon elle, passe par la promotion de la sous-traitance, la certification des produits et le renforcement des capacités des TPME pour garantir leur compétitivité.
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Vers des actions concrètes
Les recommandations issues des travaux mettent l’accent sur plusieurs axes stratégiques : la création d’une bourse de sous-traitance pour fluidifier les relations inter-entreprises, l’amélioration de l’accès au financement et l’adoption de normes de qualité. Ces initiatives, si elles sont menées avec rigueur, pourraient transformer le paysage économique du Togo.
Le rendez-vous est d’ores et déjà pris pour la prochaine édition, avec l’espoir que ces engagements trouveront une concrétisation sur le terrain. Tout en étant déterminé à forger des partenariats solides, le Togo bâtira une économie plus résiliente et inclusive.