Le Togo prend part au septième cycle de la réunion conjointe de négociations sur la frontière maritime entre le Ghana et le Togo à Accra. Les travaux ont été ouverts dans la capitale ghanéenne, ce 23 juin, par M. Samuel Abu Jinapor, ministre des Terres et des Ressources naturelles et qui prendra fin ce vendredi 25 juin. La rencontre vise à résoudre à l’amiable, les questions en suspens sur la délimitation de la frontière maritime entre les deux pays voisins.
La délégation togolaise conduite par le ministre togolais de l’économie maritime, de la pêche et de la protection du littoral, M. Kokou Edem Tengue va permettre aux deux pays frontaliers, le Ghana et le Togo de trouver une issue favorable concernant leur frontière maritime commune.
Pour promouvoir la paix et le bon voisinage entre le Ghana et le Togo, les chefs d’État des deux pays, le président Nana Addo Dankwa Akufo-Addo du Ghana et le président Faure Gnassingbé du Togo, ont convenu en 2018 qu’un effort conjoint pacifique et coordonné ancré dans le droit international et les normes devraient guider la délimitation de la frontière maritime entre le Ghana et le Togo.
Selon les informations produites le site “gna.org”, le Comité technique conjoint du Ghana et du Togo tient des réunions bilatérales depuis 2018 pour délimiter de manière pacifique et consensuelle la frontière maritime commune entre le Ghana et le Togo en vertu du droit international.
Il précise que jusqu’à présent, le Comité technique maritime Ghana-Togo s’est mis d’accord sur une feuille de route pour les négociations sur la délimitation des frontières maritimes communes.
Le ministre des Terres et des Ressources naturelles, M. Jinapor a déclaré qu’en matière de problèmes frontaliers non résolus, les négociations directes, telles que dictées par l’article 33 de la Charte des Nations Unies, avaient toujours été les meilleures.
Il a ajouté que, plus important encore, les deux pays ont été enjoints par la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (UNCLOS), que le Ghana et le Togo ont signé le 10 décembre 1982, à « régler, dans un esprit de compréhension mutuelle et de coopération, toutes les questions relatives au droit de la mer.
Il a déclaré que le Ghana et le Togo avaient des relations de longue date, antérieures à leurs expériences coloniales respectives, affirmant que « la plupart de nos peuples sont liés par le sang et liés par des ancêtres et des pratiques culturelles communes ».
« Nous avons coexisté pacifiquement en tant que voisins, commercés, cultivés, pêchés et mariés entre nous. La question frontalière immédiate ne doit pas et ne peut pas perturber les relations fraternelles historiques entre le Ghana et le Togo » a-t-il relevé.
M. Jinapor a déclaré qu’il était également important de mentionner que les deux pays étaient partis à la Convention de l’Union africaine sur la coopération transfrontalière, qui appelait à un règlement pacifique des différends frontaliers et à transformer les zones frontalières en catalyseurs de croissance et d’intégration socio-économique et politique de tout le continent.
Il a rappelé que les deux pays, ainsi que le Bénin, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, ont adopté l’Initiative d’Accra, pour prévenir l’extrémisme violent et les retombées du terrorisme de la zone sahélienne par le biais de la coopération, et pour lutter contre la criminalité transnationale organisée.
Le ministre a déclaré qu’il s’agissait de questions d’une grande importance, qui exigeaient que les deux pays continuent de vivre ensemble pacifiquement et de résoudre tous les problèmes entre eux de manière constructive.
Pour sa part, M. Tengue, ministre togolais de l’économie maritime, de la pêche et de la protection du littoral, a déclaré qu’en raison de la bonne volonté et de l’engagement dans des négociations franches et sincères manifestés par les deux pays, il restait convaincu qu’ils parviendraient au plus vite à résoudre définitivement la question de la délimitation des frontières maritimes.
« Fidèles à notre engagement, tant dans la Charte des Nations Unies que dans la CNUDM, nous sommes prêts à résoudre ces problèmes par le biais de négociations et espérons que les résolutions adoptées à la fin de cette session nous donneront une base plus solide pour résoudre mutuellement cette question de frontière », a conclu le ministre ghanéen des Terres et des Ressources naturelles tout disant que « Les peuples de nos pays respectifs nous attendent pour offrir un leadership audacieux pour assurer une coexistence pacifique ».
Le général de brigade Emmanuel Kotia, coordinateur de la Commission de la frontière du Ghana, a déclaré que le succès des négociations conjointes sur la frontière maritime entre le Ghana et le Togo était impératif pour la paix, la sécurité et le progrès économique des deux nations.