Le Groupe intergouvernemental des experts sur l’évolution du climat (Giec), dans un nouveau projet de rapport qui paraitra en février 2022 alerte l’opinion internationale sur le fait que l’on risque de ne pas parvenir à l’année 2100 (objectif de l’Accord de Paris) avant de commencer à vivre de graves effets du changement climatique. Les prévisions ne sont pas du tout encourageantes.
Les nations ont donc la possibilité de faire avancer rapidement le chantier de la transition en faisant de la Cop 26 qui se tiendra du 31 octobre au 12 novembre 2021 à Glasgow en Ecosse (Royaume Uni), une réussite, avant même la publication du rapport en 2022.
Le Giec décrit une humanité qui court à sa perte. Le réchauffement climatique au-delà de 1,5°C aura des impacts irréversibles comme, les pénuries d’eau, de nourriture, la montée des eaux, les canicules, l’extinction d’espèces, l’exode des populations etc… l’on risque de connaitre d’importants bouleversements avant l’année 2050.
Or, selon l’agenda internationale, il est demandé aux Etats de faire des modifications radicales dans leurs systèmes de productions d’ici 2030 afin qu’en 2050, l’on puisse parvenir à la neutralité climatique.
Certains pays parlent même de 2060 pour atteindre la neutralité carbone, ayant en tête 2100 comme objectif, conformément à l’Accord de Paris. Mais, ils vont vite déchanter. Ils vont devoir faire plus et dans un temps plus court. On a même l’impression que les objectifs de l’Accord de Paris sont sur le point d’être dépassés même si l’on peut continuer à utiliser ce document de référence comme un baromètre.
Ce que disent les experts du Giec mérite vraiment que l’on s’y attarde.
« La vie sur terre peut se remettre d’un changement climatique majeur en évoluant vers de nouvelles espèces et en créant de nouveaux écosystèmes. L’humanité ne le peut pas », affirment-ils.
Et selon les chercheurs, si le seuil d’1,5°c venait à être dépassé, cela pourrait entrainer « progressivement, des conséquences graves, pendant des siècles, et parfois irréversibles ». Or, selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), la probabilité que ce soit le cas dès 2025 est déjà de 40 %. L’humanité est donc dans une position très inconfortable.
« Nous avons besoin d’une transformation radicale des processus et des comportements à tous les niveaux : individus, communautés, entreprises, institutions et gouvernement. Nous devons redéfinir notre mode de vie et de consommation », conseille le Giec.
Cet article est rédigé en collaboration avec l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD), organe subsidiaire de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l’Initiative jeunesse de lutte contre les changements climatiques rendue possible grâce au soutien financier du gouvernement du Québec
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