Le Togo entame une nouvelle mue dans le paysage de l’Enseignement technique. Sous la houlette du Programme régional de formation professionnelle (Profor), une session intensive vient d’être lancée à Lomé. Ceci, avec l’ambition de hisser la formation professionnelle au rang de levier stratégique pour l’emploi et le développement.
Pendant trois jours, une quarantaine de formateurs togolais vont bénéficier d’un encadrement de haut niveau, dans des filières aussi diverses que cruciales : l’électricité industrielle, la gestion locale et la décoration événementielle. Le programme, piloté par des experts togolais certifiés par la Haute école fédérale en formation professionnelle (HEFP) de Lausanne, bénéficie également du soutien technique d’experts suisses de renommée. Ce « transfert d’expertise à fort impact » traduit une volonté ferme de refonder le système.
Lors de la cérémonie d’ouverture, le ministre de tutelle Isaac Tchiakpé a posé les mots justes : « un moment décisif dans la refonte de l’enseignement technique et de la formation professionnelle au Togo ». Il souligne une ambition nationale, portée avec constance : « doter le pays de formateurs aguerris, capables de répondre efficacement aux exigences du marché de l’emploi ».
Mais au-delà de l’enjeu pédagogique, c’est une réussite diplomatique qui s’écrit. Car si le Togo peut aujourd’hui bénéficier d’un tel programme, c’est aussi grâce à sa diplomatie active et crédible. Le ministre l’a rappelé avec justesse en saluant « la Coopération Suisse et la Commission de l’Uemoa pour leur accompagnement indéfectible ».
Cette collaboration est le fruit d’une diplomatie togolaise pragmatique, axée sur les résultats. Elle démontre la capacité du pays à nouer des partenariats efficaces et à inscrire la formation dans une dynamique régionale ambitieuse.
« L’objectif est clair », insiste le ministre, « c’est de former une élite pédagogique capable d’accompagner les jeunes Togolais vers une insertion professionnelle durable dans des secteurs à fort potentiel ».
Avec le Profor, le Togo confirme son cap : former pour transformer. Ainsi, sa diplomatie, discrète mais efficace, en est la cheville ouvrière.
