Pour permettre aux filières café et cacao de prospérer, un atelier de travail sur l’adoption des plans de développement du secteur au Togo a été lancé, ce mercredi 09 septembre à Lomé. La ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale, Kayi Mivedor-Sambiani, a ouvert la rencontre en présence des représentants des organisations internationales des deux filières ainsi que des acteurs locaux.
L’adoption des Plans de développement des filières café et cacao du Togo (PDCC) vise à fournir au pays les ressources nécessaires pour évaluer de manière efficace lesdites filières. Ces plans permettront d’offrir une base solide au gouvernement pour la mise en place de ses futures actions. La mise en œuvre de ces plans de développement requiert la mobilisation d’un budget de 22 milliards de FCFA. La répartition de ce budget est de 11,7 milliards affectés au café et 10,3 milliards au cacao.
Les plans ont été conçus par le Comité de coordination pour les filières café et cacao (CCFCC) grâce à l’expertise de consultants togolais spécialisés dans le domaine du café et du cacao. Ces professionnels locaux ont apporté leur connaissance approfondie du secteur pour élaborer des stratégies efficaces et adaptées aux réalités du terrain.
D’après le secrétaire général du Conseil café cacao du Togo, Enselme Gouthon, les stratégies actuelles se focalisent sur la promotion de la transformation et de la consommation locale, des enjeux cruciaux pour le pays. Cette vision trouve un écho favorable dans les préoccupations de l’Organisation internationale du café (OIC), de l’Organisation internationale du cacao (ICCO) et de l’Organisation interafricaine du café (OIAC), soulignant ainsi l’importance accordée à ces secteurs dans le contexte régional et international.
« Le café et le cacao africains jouent actuellement un rôle majeur dans le développement de nos pays, et par ces plans, les acteurs ambitionnent, à l’horizon 2030, des filières café et cacao performantes sur toute leur chaîne de valeur respective, créatrices de richesse et d’emplois décents et permanents, surtout en milieu rural, à travers une culture professionnalisée, compétitive et durable », a indiqué Enselme Gouthon,
La ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale, Kayi Mivedor-Sambiani, reste convaincu que le Togo doit absolument se doter de documents stratégiques pour garantir sa place dans le processus de professionnalisation des filières agricoles et agroalimentaires. Ceci, est essentiel à tous les niveaux de la chaîne de valeur café-cacao pour assurer que les acteurs du secteur puissent réellement bénéficier des fruits de leur travail. « Le Togo n’est pas un gros producteur dans ces deux spéculations, mais nous nous évertuons à préserver la qualité de nos produits et nous devons persévérer dans cette dynamique », a-t-elle expliqué.
Précisément au cours de ces 3 jours d’atelier, les acteurs des deux secteurs s’engageront à étudier attentivement les propositions de plan et à les approuver. Les membres des filières mettront tout en œuvre pour analyser en détail chaque projet de plan afin de garantir leur adoption. Plusieurs thèmes seront au cœur des échanges. Il s’agit notamment de la procédure pour la traçabilité des produits agricoles et les responsabilités des acteurs dans les filières café et cacao, la stratégie de revenu vital des producteurs, ainsi que la synthèse du contenu des documents PDCC et la mobilisation des ressources pour le financement du PDCC.
Lire aussi : Togo/commercialisation du café et cacao : augmentation des prix entre le 16 et 20 novembre