Plus que quelques heures et le passage de témoin entre l’année 2022 et 2023 sera une réalité. Comme chaque année, les préparatifs pour les fêtes de fin d’année débutent plusieurs semaines avant la nativité célébrée le 25 décembre. A Lomé, l’euphorie des préparatifs a gagné depuis plusieurs semaines rues, marchés, places publiques, etc. Tous ces endroits inondés de jouets, de gadgets et de décorations de toutes sortes, assortis de jeux de lumière divers et des sons de pétards et de vacarmes animés de musique distillés partout.
Lomé, la capitale togolaise comme la plupart des villes du Togo, affiche encore par endroits l’image du Père Noel. Même si la fête de la nativité est derrière nous, celle du nouvel an est attendue dans une frénésie marquée par tous ces éclats de décors, et une ambiance qui entraine les enfants comme les adultes, presqu’au même titre. Tous œuvrent à immortaliser et rendre belle la fête, enfants comme parents.
A chaque feu tricolore, les jeunes, femmes et enfants multiplient leurs chances de gagner le cœur des parents pour vendre des jouets. Poupées barbie, voiturettes, piano, guitares, Sapins, guirlandes, etc. et toutes les déclinaisons possibles des accessoires du père noël.
La fête de noël est passée, et vive le père noël !
” Nous sommes sortis pour vendre ces jouets et sapins pour trouver un peu d’argent pour la fête. J’arrive à vendre 10 à 15 000 F CFA selon la journée et la taille du client”, a confié Robert au carrefour Limousine à Avedji, quartier périphérique de Lomé.
Et dame Etonam, qui vend ces objets depuis longtemps à l’occasion des fêtes de fin d’année, trouve que c’est un commerce bénéfique “Si tu sais convaincre les passants. C’est un moment où les parents veulent acheter des jouets pour faire plaisir à leurs enfants. Donc il faut sortir avec des articles qui vont les intéresser…”.
Pour plusieurs parents, acheter ces articles au carrefour ou dans la rue leur permet de réduire le temps d’attente que d’aller dans un magasin ou dans un supermarché où le prix est souvent exorbitant.
Mais, bien de magasins et super marchés ne manquent d’attirer enfants accompagnés de leurs parents, adolescents, adultes. Tous sont animés par la même frénésie : acheter encore et encore.
Il faut dire que les vitrines des boutiques sont tentantes. Jouets, vêtements, chaussures, bijoux, cosmétique…Et les décorations installées aux entrées ne manquent pas de ravir petits et grands, avec l’air enchanteur qu’elles donnent à ces lieux.
Si extérieurement, la fête s’annonce belle et chaleureuse, qu’en est-il au sein des foyers à l’intérieur des familles en ces temps de vie chère ?
Il faut avouer que les difficultés que vivent certaines familles dépassent leurs cadres et parviennent sous forme d’échos jusqu’aux gouvernants qui sont ainsi interpelés sur l’inflation qui s’invite ainsi dans les festivités.
Dans les échanges, les causeries amicales de façon générale, l’impression qui se dégage est que la vie chère n’est pas de nature à faciliter les choses pour bien de parents. Mais, beaucoup d’autres, estiment aussi que les fêtes de fin d’années sont des occasions qui ne se ratent pas. A défaut des moyens conséquents, il faut trouver mentalement les ressources pour s’égayer et être reconnaissant pour la santé et la force qui permettent au moins de franchir le pas entre l’année qui s’achève et la nouvelle.
Par-delà tout, la seule et valable recommandation à ces moments des fêtes, c’est la prudence sur les routes pour éviter des accidents. C’est aussi et surtout d’éviter la consommation abusive de l’alcool, source importante de plusieurs accidents et autres dérives qui ternissent ou écourtent malheureusement la joie, la bonne humeur, la gaieté et les plaisirs liés aux fêtes.