Facture d’électricité : l’heure des comptes pour les ministres

C’est une petite révolution dans les couloirs du pouvoir togolais. À compter du 15 mai 2025, les ministres devront désormais payer leurs propres factures d’eau et d’électricité. Ce qui est une évidence pour beaucoup de citoyens est un tournant symbolique pour la classe dirigeante.

Vendredi 23 mai, la nouvelle est tombée comme une douche froide. Dans une circulaire, Essowe Georges Barcola, ministre de l’Économie et des Finances, a mis fin à un privilège longtemps toléré : la prise en charge par le Trésor public des consommations d’eau et d’électricité des résidences personnelles des ministres. Autrement dit, les factures domestiques ne passeront plus par l’État.

Ce coup de balai s’inscrit dans une volonté de rationaliser les dépenses publiques et d’aligner la pratique politique avec les valeurs tant évoquées de rigueur et d’exemplarité. « Cette mesure vise à renforcer l’équité et la responsabilité dans la gestion des ressources publiques », rappelle la circulaire.

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L’État montre qu’il peut aussi balayer devant sa porte. La Compagnie Énergie Électrique du Togo (CEET) et la Togolaise des Eaux (TdE) sont déjà sur le pied de guerre pour assurer la transition.

Le message est précis : la gouvernance publique change de ton. Un symbole fort à l’heure où la population attend des dirigeants plus d’exemplarité que de privilèges.

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