Chaque année, des milliers de non-citoyens font face à une procédure d’expulsion des États-Unis. Un regain de cette procédure s’observe avec la nouvelle administration Trump. 1 445 549 personnes inscrites au registre des non-détenus, font l’objet d’une ordonnance définitive d’expulsion. Parmi eux, 427 citoyens togolais sont concernés. Une situation qui soulève de nombreuses questions.
Selon les derniers chiffres communiqués par l’ICE (Service de l’immigration et des douanes des États-Unis), au 24 novembre 2024, 1 445 549 personnes étaient inscrites au registre des non-détenus et faisaient l’objet d’une ordonnance définitive d’expulsion.
L’ICE précise que plusieurs raisons peuvent retarder ou empêcher ces expulsions. « Il existe plusieurs raisons pour lesquelles l’ICE n’est pas en mesure d’effectuer des expulsions », indique l’agence, évoquant notamment des obstacles administratifs et juridiques. Les personnes visées peuvent, par exemple, demander une protection contre l’expulsion, comme l’asile ou un sursis en vertu de la Convention contre la torture.
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Mais la principale difficulté reste souvent la coopération des pays d’origine. En effet, selon l’ICE, « le manque de coopération du gouvernement étranger retarde et, dans de nombreux cas, entrave le processus d’expulsion ». Certains États refusent d’émettre les documents nécessaires ou de confirmer la citoyenneté des personnes concernées, ralentissant ainsi leur retour. À ce jour, 15 pays, dont Cuba, la Chine et la Russie, sont considérés comme non coopératifs, et 11 autres, comme le Burkina Faso ou la Jamaïque, sont jugés à risque de non-conformité.
Face à cette réalité, les 427 Togolais en attente d’expulsion restent dans l’incertitude. Pour certains, l’espoir d’un maintien légal sur le sol américain persiste. Pour d’autres, le retour forcé semble inévitable. Une situation qui illustre la complexité des politiques migratoires américaines et la réalité souvent brutale des expulsions internationales.