La Kozah est en liesse. Depuis samedi, les arènes de la région résonnent des cris, des chants et des chocs de corps des jeunes initiés à la lutte. Mais cette année, les Evala ne se limitent pas aux joutes physiques. Elles accueillent aussi un autre type de combat, tout aussi crucial : celui pour l’identité.
À la veille des festivités, le gouverneur de la région de la Kara, le Général de brigade Komlan Adjitowou, a lancé une initiative inédite : l’opération « DGDN MOBILE EVALA 2025 », en partenariat avec la Direction générale de la documentation nationale. Son ambition est de rapprocher l’administration de la population, en particulier des jeunes lutteurs souvent éloignés des services publics classiques.
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L’idée est d’installer des unités mobiles d’enrôlement dans les mêmes arènes où se disputent les finales de lutte. Là où l’on combat pour l’honneur, on peut désormais obtenir ou renouveler sa carte nationale d’identité. Le tout dans un cadre organisé, rapide et accessible.
Les citoyens doivent se présenter avec leur certificat de naissance, leur preuve de nationalité, un certificat de profession, un groupe sanguin et s’acquitter de 5.000 FCFA. Une fois la démarche faite, la carte est livrée en moins de 48 heures, directement chez les chefs cantons, devenus pour l’occasion des relais administratifs.
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Ce geste fort est salué comme un pas de plus vers une inclusion administrative réelle. Pour le Général Adjitowou, il ne s’agit pas d’un simple service : « Il s’agit non seulement d’un acte citoyen, mais aussi d’un pas concret vers une meilleure inclusion administrative. »
L’initiative redonne ainsi un sens profond au mot proximité. Elle transforme une célébration culturelle en un moment de conscientisation civique. Et surtout, elle fait des arènes un lieu où l’on gagne bien plus qu’un combat : on gagne une identité.
