Au début du déploiement des vaccins contre la COVID-19 aux Etats-Unis, les personnes blanches et non hispaniques se sont davantage fait vacciner que les personnes de couleur, a rapporté mercredi la revue scientifique Nature.
“Ces disparités raciales et ethniques dans les taux de vaccination, dès le début, ont alimenté de nombreux reportages et autres articles de journaux pour perpétuer un récit selon lequel les disparités dans la vaccination contre la COVID-19 chez les personnes de couleur étaient largement dues à une hésitation vis-à-vis des vaccins, tout en négligeant d’aborder les inégalités en matière de santé et d’autres facteurs qui engendrent des disparités dans les intentions et injections vaccinales”, a indiqué Nature.
La pandémie de COVID-19 a remis en lumière la manière dont le racisme et les inégalités sociales et structurelles aux Etats-Unis ont une influence négative sur l’état de santé des personnes de couleur, une situation qui a été mise en évidence par les nombres disproportionnés d’infections au SARS-CoV-2 et d’hospitalisations et décès liés à la COVID-19 dans cette communauté, poursuit l’article.
Le fait de parler d’hésitation vis-à-vis des vaccins dans le contexte de la COVID-19 pourrait être assimilé au fait de faire porter aux individus la responsabilité de leur statut vaccinal, sans examiner ni répondre aux inégalités sociales et structurelles actuelles qui affectent la confiance vis-à-vis des vaccins et les taux de vaccination, d’après le texte.
“L’échec des médias et des experts scientifiques à remettre en contexte la manière dont les inégalités affectent les intentions et injections vaccinales parmi les personnes de couleur pendant une période critique, quand un objectif défini avait été établi pour la vaccination des adultes contre la COVID-19 aux Etats-Unis, révèle des occasions manquées de faire basculer le récit de l’hésitation vis-à-vis des vaccins vers le racisme et les inégalités qui affectent les intentions et injections vaccinales”, ajoute l’article. Fin
Xinhua