Le phénomène de réduction des surfaces de forêt est en baisse à l’échelle mondiale. C’est ce que révèle plutôt une nouvelle étude sur l’évaluation des ressources forestières mondiales menée par l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Malheureusement, en Afrique cela va dans le sens inverse. Si au plan mondial, la déforestation régresse, en Afrique elle prend a contrario de l’ampleur.
On parle de déforestation lorsque des surfaces de forêt sont définitivement perdues au profit d’autres usages comme l’agriculture, l’urbanisation ou les activités minières. La FAO constate un ralentissement du phénomène à l’échelle mondiale, avec 10 millions ha/an convertis à d’autres fins depuis 2015, soit une baisse de 12 millions ha/an, ces cinq dernières années. Aujourd’hui, le monde compte 4,06 milliards d’hectares de forêts à travers le monde, soit 0,52 ha pour chaque personne sur la planète Terre.
Le rapport montre que la superficie forestière mondiale a diminué de 178 millions ha sur une couverture de 1,11 milliards d’hectares de forêts primaires, depuis 1990. Contrairement à cette évolution, le taux le plus élevé de pertes forestières nettes a été enregistré en Afrique et en Amérique du Sud. Par ailleurs, la superficie forestière a augmenté en Asie, en Océanie et en Europe. Environ 30% de l’ensemble des forêts est utilisée pour produire des produits ligneux et non ligneux, souligne le rapport.
Près d’un tiers de la surface terrestre mondiale est recouverte de forêts, qui fournissent tout un éventail de matériaux et de services tout en contribuant aux moyens d’existence de millions de personnes, rapporte Financial Afrik.
Les forêts jouent un rôle important, a reconnu la directrice générale adjointe Division climat et ressources naturelles de la Fao, Maria Helena Semedo. « Nous ressentons également leur présence lorsque nous respirons un air plus propre, nous devons donc travailler plus dur et travailler ensemble, au niveau des secteurs forestiers et agricoles, afin de ralentir la déforestation. Nous sommes ravis d’apprendre que de plus en plus de zones forestières font l’objet de plans de gestion sur le long-terme qui sont essentiels en vue d’atteindre l’Objectif de développement durable numéro 15 », a-t-elle affirmé.